Les professionnels de santé libéraux du Conseil national des professions de santé (CNPS) se sont opposés hier, mercredi, au projet gouvernemental de revoir les conditions d'exercice de leur profession, qui, selon eux, en poussant à la concurrence, pourrait conduire à une « médecine à plusieurs vitesses ». Le ministre de l'Économie Arnaud Montebourg a en effet annoncé, la semaine dernière, sa volonté de s'attaquer aux professions réglementées, affirmant pouvoir dégager ainsi 6 milliards d'euros de pouvoir d'achat pour les ménages.
Le CNPS, dont le poste de président revient au pharmacien Philippe Gærtner, « met en garde le gouvernement contre la suppression d'une réglementation qu'il a lui-même instaurée et qui risque de conduire à une véritable anarchie où le consommateur serait perdant » peut-on lire dans un communiqué. Les professions de santé réglementées et le monopole de la délivrance en pharmacie « sont une garantie et une chance pour les consommateurs, car elles obéissent à des règles déontologiques » et proscrivent notamment le recours à la publicité, et « celles qui pratiquent des tarifs conventionnés excluent la concurrence par le prix » estiment-ils.
Même son de cloche du côté de l’Union des professions libérales (UNAPL) de Michel Chassang qui rejette « fermement » le projet gouvernemental et dénonce « une mesure démagogique préjudiciable aux consommateurs ».
Un cabinet éphémère face au désert médical : dans la Nièvre, la solidarité tourne à plein régime
Les infirmiers formés peuvent désormais rédiger des certificats de décès sur tout le territoire
Taxe lapin de 5 euros, spés et kinés en accès direct, psychologues à 50 euros : les mesures chocs de Gabriel Attal
Accusé de délivrer trop d’arrêts de travail, un généraliste de Dunkerque en grève de la faim