Les urgentistes de Pelloux demandent à Touraine de faire respecter leur temps de travail

Publié le 08/12/2016
.

.
Crédit photo : Coyau/

Trois syndicats d'urgentistes ont interpellé jeudi Marisol Touraine, pour réclamer l'application "sans délai" de la réforme de leur temps de travail, décidée il y a deux ans. L'association des médecins urgentistes de France (Amuf) de Patrick Pelloux (photo), la CGT et le Samu-Urgences de France (SUDF) "interpellent solennellement la ministre de la Santé afin que le protocole d'accord sur le temps de travail (...) soit mis en application sans délai dans tous les services d'urgences", écrivent-ils.

En décembre 2014, les urgentistes avaient obtenu, à l'issue d'un début de grève, la limitation de leur temps de travail à 48 heures hebdomadaires et un nouveau découpage de leurs obligations. Sur ce total, 39 heures doivent ainsi être dédiées au travail posté (de prise en charge aux urgences) et le reste à du travail non clinique (pour de la recherche par exemple), les heures supplémentaires devant être rémunérées comme telles.

Mais ces nouvelles modalités, entrées en vigueur avec la publication d'une circulaire en juillet 2015, ne sont toujours pas "d'actualité pour de nombreux collègues", s'indignent les syndicats. Malgré "des avancées significatives dans certaines régions, notamment en Ile-de-France", ils constatent "une grande hétérogénéité" selon les régions, liée selon eux à des "blocages internes au sein des établissements" ou dans le cadre des groupements hospitaliers de territoire. Avec des effets pervers : François Braun, le président de SUDF observent que certains hôpitaux qui appliquent déjà la réforme attirent davantage les urgentistes et ceux-ci désertent de plus gros établissements qui se retrouvent en difficulté.

Et déjà, à l'appui des revendications, pointent certains menaces, à l'approche de la fin de l'année : "Nous nous réservons d'envisager toutes les modalités d'action possibles pour obtenir satisfaction", préviennent-ils.


Source : lequotidiendumedecin.fr