Ainsi, après avoir subi les foudres des collègues urgentistes, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a fustigé le comportement des généralistes dans le dispositif de la PDS: « En 2003, la décision d’introduire le volontariat dans la permanence des soins n’a pas été particulièrement judicieuse ».
Les médecins généralistes négligent la santé de leurs concitoyens. Ils osent, pour certains, ne pas participer aux gardes de leurs secteurs. Ce comportement oblige certains établissements hospitaliers à recevoir le week-end un surplus de patients.
Mais, nous oublions un élément fondamental dans cette réflexion : le médecin généraliste exerce une profession libérale. Un généraliste travaille en moyenne 60 heures par semaine et il doit en plus de cela assurer les missions d’ordre public. Autrement dit, il lui faudrait ajouter quelques heures supplémentaires chaque semaine. Cela est tout à fait possible, cependant il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages et savoir respecter notre profession (par exemple en la revalorisant, en remettant en place sa valeur, en évitant toutes les frustrations de la Sécurité Sociale...).
Or, actuellement, le système libéral est accusé de tous les maux. Pourquoi, dans de telles conditions, ne pas faire appel aux médecins des administrations (Sécurité sociale, Agences régionales de santé…) pour assurer cette tâche de permanence des soins ?Ils peuvent le faire car ils travaillent 35 heures par semaine et ils obtiennent des avantages (concernant la retraite notamment) bien supérieurs aux nôtres.
Telles sont les réflexions d’un médecin libéral qui travaille 70 heures par semaine et qui continue à faire ses gardes...
Dr Franck Devulder (CSMF) : « Il faudra du courage au ministre de la Santé »
Pascale Mathieu, présidente de l’Ordre des kinés : « Avec l’accès direct, nous ne gagnons pas de compétences de diagnostic médical »
Intégrer l’IA en médecine ? Un dilemme « faustien », jugent les cadres du SML lors de leurs journées d’été
« Il faut arrêter ces gages permanents d’amour envers l’hôpital public », déplore la Dr Sophie Bauer (SML)