Une permanencière du Samu et le CHU d'Angers comparaissent lundi pour homicide involontaire devant le tribunal correctionnel d'Angers pour la mort en 2009 d'une femme, prise en charge tardivement malgré des appels répétés au 15. Le 9 avril 2009, Arnaud Blot avait multiplié les appels au 15 et décrit auprès de Florence Madet, permanencière auxiliaire de régulation médicale (Parm) du Samu, le malaise dont était victime sa compagne de 27 ans, qui avait mis au monde son troisième enfant un mois et demi auparavant. Mais le médecin régulateur du Samu n'avait été prévenu que plus tard, par une autre permanencière, 34 minutes après le premier appel.
Il est reproché à Florence Madet d'avoir mal analysé la situation alors qu'elle disposait des éléments pour le faire. Selon l'avis de spécialistes interrogés lors de l'instruction, certains appels "contenaient des mots clés qui auraient dû l'alerter" sur la gravité de la situation. Mais selon l'expertise médicale, qui a retenu l'embolie pulmonaire comme hypothèse la plus probable du décès, faute d'autopsie, il est impossible d'affirmer qu'une intervention plus rapide des secours aurait permis de sauver Stéphanie Rousset. Florence Madet, décrite comme une professionnelle consciencieuse, a reconnu durant l'enquête avoir commis une faute de discernement, ayant cru que la victime faisait une crise d'angoisse. Il est reproché au Centre hospitalier universitaire d'Angers d'avoir organisé le service de permanence du 15 avec un seul médecin régulateur malgré l'importance de l'activité, d'avoir laissé aux Parm une autonomie de traitement des appels excédant leur compétence et de ne pas leur avoir proposé une formation adaptée.
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