"La plupart des femmes victimes de violences se présentent aux urgences, appellent le Samu ou les pompiers". C'est à partir de ce constat que 253 médecins référents "violences" nommés dans des services d'urgences ont participé à une première journée de formation, lundi à Paris.
Le rôle de ces référents (ils sont au total 539) est de "sensibiliser et former" leurs collègues, "organiser les conditions de prise en charge, ou encore identifier les acteurs internes et externes" aux établissements pour permettre "une meilleure prise en charge globale" des femmes victimes de violences, a expliqué Marisol Touraine dans son discours d'ouverture. Aux yeux de la ministre, si les médecins sont l'un des recours spontanés des femmes victimes de violences, ils estiment ne pas toujours savoir "comment poser les questions qui ne brutalisent pas davantage, alors même que la femme qui est en face d'eux attend ce déclic, cette phrase, cette question qui va lui permettre de s'exprimer".
En plus de la formation, chaque référent s'est ainsi vu confier un kit de prise en charge. Ce dernier comprend mémos, notes explicatives et documentation sur la question des violences faites aux femmes. La formation des professionnels de santé sur ces questions figure dans le 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. A terme, chaque service d'urgences devrait disposer d'un référent. Le plan devrait permettre, selon Marisol Touraine, d'élargir cette formation à d'autres professionnels de santé, d'améliorer la prise en charge psychologique des femmes victimes de violences et de repenser le système du recueil des preuves en l'absence de plainte.
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