Covid-19 : 11 % des ORL contaminés, un sur deux juge l'impact financier insupportable

Une enquête du Syndicat national des médecins spécialisés en ORL (SNORL) et chirurgie cervico-faciale (CCF), réalisée du 1^er au 8 mai, confirme que la spécialité a été fortement impactée par l’épidémie (moral, activité, finances, pratique).

Psychologiquement d'abord : sur les 435 ORL ayant répondu, très majoritairement libéraux, 69 % déclarent se sentir touchés « moralement » par la crise sanitaire. 73,1 % redoutent une contamination professionnelle et 40 % reconnaissent qu’il y a eu des cas de chirurgiens/anesthésistes contaminés dans leur propre établissement.

Alors que 20 % de ces spécialistes ont fait l'objet de tests (PCR ou sérologiques), 11 % des ORL du panel déclarent avoir interrompu leur exercice en raison de leur contamination. « Notre activité doit être reconnue comme particulièrement exposée puisque la charge virale est dans le naso-pharynx. Les résultats confirment le fort et durable impact sur notre spécialité, sur notre activité, sur nos finances », résume le syndicat.

Perte de chiffre d'affaires massive

De fait, dans cette spécialité, la perte de chiffre d'affaires est massive ces dernières semaines, au point que pour près d'un praticien sur deux, l'impact financier est jugé aujourd'hui « non supportable ».

Les difficultés de prise en charge des patients sont également identifiées. 39 % des ORL sondés pensent qu'ils renseigneront « systématiquement dans les six prochains mois » des ruptures de parcours et des pertes de chances liées à la pandémie. Et à plus long terme, 71 % des ORL sont convaincus que cette crise sanitaire modifiera d'une manière ou d'une autre leur activité à partir de 2021.