Covid : la CNAM déploie le « rétro tracing » pour casser les chaînes parallèles de contamination

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Publié le 17/06/2021

Crédit photo : Phanie

Alors que la campagne vaccinale franchit une nouvelle étape avec l'ouverture de la vaccination aux adolescents, l'Assurance-maladie veut mettre le paquet sur son dispositif « Aller vers ». Après son élargissement aux personnes non vaccinées de 65 à 75 ans, la Sécu cible les plus précaires et les personnes avec comorbidités avec de nombreuses actions : envoi de SMS à cette population cible (trois millions de bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire de moins de 65 ans par exemple) avec un numéro coupe-file, mise en place de permanences dans les relais alimentaires associatifs (les Restos du cœur…) ou encore transmission aux médecins traitants de la liste de leurs patients non encore vaccinés. Cette transmission a été demandée à plusieurs reprises par les médecins libéraux.

Enquête sanitaire approfondie

À compter du 1er juillet, la CNAM va également généraliser le déploiement d'un dispositif expérimenté depuis fin mars dans deux départements (Loire-Atlantique et en Côte-d’Or) puis étendu depuis le 15 juin à soixante départements. Complémentaire au contact tracing, le "rétro tracing" va permettre d’identifier les circonstances de la contamination pour retrouver les personnes qui, exposées au même moment, auraient pu créer d’autres chaînes de contamination en parallèle. Cela nécessite de la part de l'équipe de traceurs de l'Assurance-maladie d'engager une « enquête sanitaire approfondie » en remontant jusqu'à dix jours en amont du résultat positif.

Alors que le temps d'échange entre l'enquêteur de l'Assurance-maladie et la personne contaminée dure en général une vingtaine de minutes dans le cadre du contact tracing, il passe à 40 minutes en moyenne - à l'issue de l'expérimentation. « Le discours de l'enquêteur doit être adapté pour que les gens puissent s'exprimer. On doit avoir une posture rassurante pour convaincre », explique la CNAM. Mais dans certaines situations (personnes injoignables…), les enquêteurs de la sécu laissent la main à leurs homologues de l’ARS qui interviennent sur environ 10 % des cas.


Source : lequotidiendumedecin.fr