Le bras de fer continue entre l'Assurance-maladie et les syndicats de la biologie médicale (Biologistes médicaux, SDBIO, SNMB, SLBC) rassemblés au sein de l'Alliance de la biologie médicale (ABM). Ils appellent les biologistes à une « grève reconductible » à partir du 1er décembre, rejoignant ainsi le mouvement de fermeture des cabinets médicaux libéraux déjà prévu les 1er et 2 décembre.
Après avoir lancé un ultimatum à la Cnam, les biologistes estiment en effet n'avoir pas reçu de réponse « concrète » de l’Assurance-maladie. Opposés au « coup de rabot pérenne » sur leurs tarifs, ils avaient présenté à Thomas Fatôme, DG de la Cnam, un ultime « compromis » via un accord triennal pour 2024-2026. Outre la contribution de 250 millions d’euros, inscrite dans le budget de la Sécu (PLFSS) pour 2023, les syndicats de biologistes avaient accepté des économies de 145 millions d’euros en 2024, 2025 et 2026, soit un total de 685 millions d’euros jusqu’en 2026.
Ils considèrent aujourd'hui que l’Assurance-maladie « joue la montre » en leur proposant « une énième réunion de travail », d'où l'appel à la grève reconductible. Les biologistes réclament « un retour écrit, précis et argumenté de l'Assurance-maladie à leur proposition » avant de reprendre les discussions.
Jonction des colères
Cette date n'a pas été choisie au hasard. Le secteur de la biologie assume ainsi de « rejoindre le mouvement de grève des autres professions de santé », contribuant à bâtir à un front médical uni de la médecine libérale (à la fois contre les économies réclamées au secteur et pour des augmentations d'honoraires dans la future convention dont le C à 50 euros).
Pas en reste, la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) appelle également ses troupes à rejoindre les deux journées d'action début décembre. Elle reproche au gouvernement de « taxer le secteur libéral de centaines de millions au travers du PLFSS 2023 alors que la médecine de ville réalise 60 % de l’activité médicale ». Dans le même temps, peste la FNMR, le gouvernement « fait pleuvoir près d’un milliard d’euros supplémentaire en une semaine pour l’hôpital qui n’assure que 40 % de la prise en charge des patients ».
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