Des structures (assez) bien sous tous rapports

Publié le 03/10/2013
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DEPUIS quelques mois, les centres de santé ont été cités dans divers rapports et contributions, souvent en termes élogieux sur la question de l’accès aux soins même si la fragilité financière de ces structures est systématiquement pointée du doigt.

En juillet, l’IGAS saluait la « réelle utilité sanitaire et sociale des centres de santé » mais analysait la vulnérabilité et le caractère « boiteux » de leur modèle économique, véritable talon d’Achille.

La plupart d’entre eux, relevait l’IGAS, sont incapables d’équilibrer leurs comptes avec les seules ressources de l’assurance-maladie et survivent grâce à des subventions in extremis de leur gestionnaire. L’IGAS invitait ces structures à réaliser « d’importants efforts de gestion » (maîtrise stricte des dépenses de personnel, lutte contre l’absentéisme, ajustement des locaux, respect de la nomenclature...) et d’organisation interne. L’inspection proposait que leur financement mette l’accent sur la part forfaitaire dans le cadre d’une réforme globale : un « forfait de gestion regroupée » accordé aux centres de santé bien gérés ; un forfait de coordination médicale interne et externe versé par l’ARS ; enfin des suppléments « au titre des missions d’accompagnement social et de santé publique ».

Coup de chapeau

Le rapport Cordier, base de réflexion à la nouvelle stratégie nationale de santé, se réfère également aux centres de santé à plusieurs reprises - souvent en forme de coup de chapeau. Il juge que « la forme la plus aboutie de regroupement d’équipes pluriprofessionnelles semble être la maison de santé ou le centre de santé ». Il pronostique d’ici à 10 ans la multiplication de ces structures, mais « dotées de moyens diagnostiques plus sophistiqués ». On notera surtout que la stratégie nationale de santé a mis l’accent sur deux spécificités des centres : le travail en équipe pluriprofessionnelle et le tiers payant intégral.

Tout récemment, le rapport de la sénatrice verte Aline Archimbaud sur l’accès aux soins des plus démunis a suggéré que les centres de santé soient « soutenus », et plus densément répartis sur le territoire. Elle préconise là encore de substituer la rémunération à l’acte par des budgets forfaitaires, plus adaptés au fonctionnement des centres.

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9268