Le forfait annuel alloué au développement professionnel continu (DPC) des médecins libéraux va être significativement diminué en 2017. Cette enveloppe maximale dont peut bénéficier chaque praticien (pour son indemnisation et pour le règlement de l'organisme de formation) était jusqu'à présent fixée à 3 700 euros par an. Elle sera désormais de 2 940 euros en 2017. Elle subit donc un coup de rabot de 21 % ! La décision a été entérinée il y a quelques semaines par la section professionnelle des médecins.
Cette réduction forfaitaire était une hypothèse fréquemment évoquée depuis la publication du rapport de l'IGAS en avril 2014 qui faisait état d'un budget sous-dimensionné pour financer le DPC annuel obligatoire de tous les médecins.
« Les aléas budgétaires ne donnent aucune assurance qu’il sera possible de financer le coût d’un DPC généralisé à l’ensemble des professionnels concernés, soulignait l’IGAS. Des blocages portent principalement sur le financement des organismes de formation par l’industrie pharmaceutique ». Afin de rendre applicable la réalisation d'un DPC par tous les professionnels de santé, l'obligation annuelle était devenue triennale avec la loi de santé.
Une baisse imposée à la profession
L'agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) avait annoncé il y a quelques semaines que les forfaits alloués au DPC pourraient être réduits afin de permettre à davantage de professionnels de santé de bénéficier d'une action indemnisée à partir de 2017.
L'abaissement du forfait maximal par médecin a été accepté par la section professionnelle bon gré, mal gré. Selon nos informations, les médecins qui suivent une action du DPC ne consomment en moyenne que 2 100 euros par an et très peu de praticiens libéraux atteignaient le plafond de 3 700 euros.
« La profession a accepté que le forfait soit ramené à 2 940 euros par an, une diminution de l'indemnisation des médecins et une baisse du chiffre d'affaires des opérateurs à condition qu'il y ait un vrai contrôle de la qualité des programmes et des organismes, confie le Dr Bernard Ortolan, directeur scientifique d'Evolutis DPC. Nous espérons que cette baisse permettra à davantage de praticiens d'accéder au DPC. »
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