En collectivité au sein d’un conseil général

Publié le 12/11/2013
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Crédit photo : AFP

L’EXERCICE dans la fonction publique présente de multiples intérêts. Souvent prisée par d’anciens remplaçants en médecine générale, ce choix relève d’une activité particulière. Dans une grande collectivité, les équipes de médecines professionnelles et préventives peuvent gérer prêt de 8 000 agents. « L’exercice en service autonome nous fait échapper à l’image du médecin avec sa petite valise qui part en visite à droite à gauche. Des visites éclair qui ne permettent pas de voir ce qui se passera après », explique ce médecin de Seine-Saint-Denis.

Garder la maîtrise de son emploi du temps.

L’autonomie dans l’organisation du travail fait partie des choses les plus appréciées. « Chaque médecin est maître de son planning et cela permet d’échapper à la logique de rendement imposé en service interentreprises. Nous échappons aux impacts financiers. Nous parvenons à tisser des liens avec les agents départementaux qui n’ont strictement rien à voir avec l’image très péjorative qui circule sur notre métier », insiste un autre praticien rattaché à un conseil général. Le positionnement de la médecine du travail au sein d’une institution n’est pourtant pas si simple. « Avec du recul, j’apprécie de travailler sur l’humain et c’est de loin ce qui reste le plus intéressant. C’est une approche, une envie et nous sommes confrontés à des attentes très fortes au niveau individus. À ces attentes, il faut savoir répondre avec tact et mesure. Nous avons aussi le temps de mettre en place cette multidisciplinarité très intéressante qui fait évoluer notre exercice. Nos activités aboutissent aussi à des maintiens dans l’emploi. Dans le contexte actuel, nous pouvons être fiers de notre mission qui est vraiment unique. »

Des facilitateurs à l’écoute.

« Dans ces collaborations, tout dépend aussi de la volonté de l’administration. Nous ne sommes naturellement pas assez nombreux, ce qui ne nous permet pas d’être assez disponibles sur le terrain. Les visites sur site sont un peu en perte de vitesse, par simple manque de temps », déplore une consœur. Au sein des grandes collectivités, les médecins entament des collaborations très enrichissantes avec des acteurs psychosociaux, des experts du monde de travail…

 L. M.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9279