Grève des gardes dans l'Aude : le ton monte entre l'ARS et les généralistes

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Publié le 13/02/2017
Médecins en grève

Médecins en grève
Crédit photo : S. Toubon

Dans l'Aude, où des généralistes observent depuis le début de l'année une grève des gardes pour protester contre les conditions dans lesquelles s'effectue la PDS, la relation entre les praticiens et l'ARS d'Occitanie semble irréconciliable. Dernière pièce à verser au dossier, un communiqué au vitriol des médecins en grève, qui démonte point par point un récent communiqué de presse de l'ARS.

La taille des secteurs aurait été définie en accord avec les médecins, assure l'ARS. « Nous n'avons eu de cesse de demander le redécoupage des secteurs, mais il n'a jamais eu lieu », rétorquent les grévistes. L'ARS mentionne aussi un local de consultation qui « répond à la demande des médecins généralistes ». Mais les praticiens rebelles certifient avoir « écrit, dit, et répété que ce point de consultation ne servait à rien si les patients (qui le nécessitent) n'y étaient pas transportés ». Les signataires assurent disposer de documents écrits « attestant que l'ARS s'était engagée à mettre en place ces transports ».

L'escalade

Cerise sur le gâteau, les généralistes notent avec « stupéfaction » que dans son communiqué, l'ARS prétend « multiplier les échanges » avec eux. Elle ajoute avoir « proposé aux médecins une réunion le 31 janvier » pour tenter de désamorcer la crise, à laquelle elle regrette qu'ils ne se soient pas rendus. La version des praticiens en grève diffère quelque peu. Ils assurent que l'ARS a annulé cette réunion « par un mail envoyé trois quarts d'heure avant qu'elle ne débute ».

« Les réquisitions seront maintenues jusqu'à ce que des dispositifs organisés soient mis en œuvre », concluait l'ARS. Cette menace ne déstabilise pas les grévistes. Ils rappellent avoir déjà procédé à des fermetures de cabinet le 19 janvier, puis les 6 et 7 février. « Si l'ARS n'annonce pas rapidement un arrêt des réquisitions, préviennent-ils, nous entamerons dès les prochains jours un mouvement plus dur encore. »


Source : lequotidiendumedecin.fr