Suspendu d'exercice pour neuf mois par la chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins de Bourgogne-Franche-Comté (CDPI) pour « fautes déontologiques », le radiologue Alain Houpert, également sénateur LR de Côte-d'Or, a annoncé son intention de faire appel. Selon son avocat, cette sanction « est venue dépouiller de sa liberté d’expression un élu d'opposition ». « Or nous considérons que la CDPI a rendu des décisions qui violent un principe fondamental de notre démocratie : la liberté d'expression des parlementaires de l'opposition », indique l'avocat du Dr Houpert. Les propos qui ont valu à Alain Houpert d'être sanctionné « visaient à critiquer la politique sanitaire mise en place par le gouvernement » pendant la crise du Covid-19, poursuit l'avocat.
Attitude quasi irresponsable
La CDPI réfute totalement ces arguments. Elle a considéré que le Dr Alain Houpert « ne pouvait bénéficier d'une liberté d’expression étendue par ses fonctions de parlementaire, et qu'il s'était exprimé, avant tout, en sa qualité de médecin ». La chambre disciplinaire avait aussi dénoncé « l'attitude quasi irresponsable » du radiologue, qui avait signé et relayé sur Twitter le manifeste « Laissons-les prescrire » défendant un traitement à base de miel, de vitamine D et d'hydroxychloroquine notamment.
La chambre disciplinaire avait également condamné son apparition dans le documentaire complotiste « Hold-Up », dans lequel le sénateur avait invité « tous les médecins à se rebeller ».
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