FACE aux actes d’incivilité, de vandalisme et d’agression dont sont victimes les soignants, l’union sacrée se met en place en Languedoc-Roussillon entre l’Union régionale des professionnels de santé (URPS), le préfet de région, l’Ordre des médecins et l’ARS.
Plusieurs solutions techniques ont été avancées : création d’un système d’alerte par téléphone, recours à la vidéosurveillance dans les salles d’attente (qui nécessite une autorisation préfectorale) ou encore géolocalisation en temps réel - grâce à leur smartphone - des médecins intervenant la nuit dans les quartiers sensibles. Autre piste : la création d’une fiche d’information synthétique, indiquant aux professionnels la marche à suivre en cas d’agression.
Le Dr Jean-Paul Ortiz, président de l’URPS Languedoc-Roussillon, précise qu’un groupe de travail associant l’union régionale, la préfecture, les services de police et de gendarmerie et l’Ordre se réunira « dans les prochains jours ». Objectif : mettre en œuvre « d’ici à la fin de l’année » ces propositions.
Les mesures relevant de la géolocalisation font déjà l’objet d’une étude de la part de la gendarmerie qui travaille sur une application spécifique. « Ces budgets sont modestes, précise le Dr Ortiz, et pourraient être pris en charge par l’ARS sur l’enveloppe de la permanence des soins ». Quant au projet d’alerte par téléphone, le numéro d’urgence de la police (17) pourrait être équipé d’un système de reconnaissance des numéros des professionnels de santé. En cas d’appel de l’un d’eux, il serait traité en priorité. « Si on ne fait rien, prévient le Dr Ortiz, il y aura bientôt des quartiers qui se retrouveront sans accès aux soins car aucun professionnel de santé ne voudra s’y rendre la nuit ».
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