Nouveau métier

Les dermatologues veulent des aides médico-techniques

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Publié le 29/11/2018
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À l'heure où le gouvernement promet la création de 4 000 assistants médicaux pour les praticiens libéraux regroupés et coordonnés, le Syndicat national des dermatologues vénéréologues (SNDV) milite de son côté depuis des années pour la reconnaissance de la profession d'assistant(e) dermatologue, sur l'exemple des manipulateurs radio pour les radiologues.

Les dermatologues attendent toujours un signal en ce sens de la direction générale de l'offre de soins (DGOS, ministère). « Nous ne comprenons pas ce silence. Créer une aide médico-technique pour les dermatologues permettrait pourtant de débloquer la situation dans certaines zones en sous-densité médicale », argumente le Dr Marie Aléos, dermatologue à Lorient et trésorière du SNDV.

La profession a négocié avec les assureurs pour que ces assistants soient couverts par la responsabilité civile (RCP) du médecin ; la formation serait dispensée dans une école en lien avec l'organisme paritaire collecteur agréé des professions libérales (OPCA-PL) pendant 18 à 24 mois – pour des personnes ayant déjà un diplôme d'aide-soignant. « Avec la formation et la couverture assurantielle, tout est sécurisé, pour le patient comme pour le professionnel », souligne le Dr Aléos.

Le SNDV a défini les actes qui pourraient être réalisés par ces assistants : épilation laser sous responsabilité médicale, préparation du patient avant un soin, petit geste chirurgical, nettoyage du matériel, etc. À la clé : un gain de temps médical pour le médecin dermatologue expert.

La profession met enfin en avant la « création d'emploi » au niveau local, ces assistants ayant vocation à être salariés dans un ou plusieurs cabinets de dermatologie de ville. Actuellement, l'Ordre des médecins dénombre 3 410 dermatologues exerçant en France, dont près de 80 % en activité libérale ou mixte. 


Source : Le Quotidien du médecin: 9706