Non, les radiologues hospitaliers n'ont pas disparu, clame leur syndicat

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Publié le 13/02/2018
radiologues scanner

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Crédit photo : S. Toubon

À peine créés, les plateaux d'imagerie médicale mutualisés (PIMM), nés de la loi de Santé, suscitent déjà la polémique. Alors qu'une conférence a été organisée sur le sujet par le cabinet d'avocat Houdart (Paris), le Syndicat des radiologues hospitaliers (SRH) exprime son vif « mécontentement » au sujet des propos échangés.

Le syndicat reproche à Me Laurent Houdart d'avoir déclaré, lors de cette présentation, que les radiologues publics avaient « quasiment disparu ». Dans l'introduction de la conférence, diffusée en ligne et suivie par le « Quotidien », le propos de l'avocat est un peu plus nuancé. Selon lui, « la grande difficulté c'est de pouvoir bénéficier encore à l'hôpital de radiologues publics » notamment à cause des différentiels de rémunération « importants » avec le secteur libéral.

Enjeu majeur

Le revenu imposable (BNC) des radiologues libéraux atteint 122 000 euros en moyenne, (secteur I et II confondus), selon la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF). Les radiologues hospitaliers sont soumis à la grille indiciaire des PH, avec des primes variables selon les établissements. Selon les chiffres du SRH, 47 % de postes sont vacants dans les hôpitaux en radiologie.

La supposée quasi-disparition de la radiologie hospitalière n'a pas plu à leur syndicat. « Ces propos sont proprement inacceptables pour l'ensemble des radiologues des hôpitaux publics qui prennent en charge les patients les plus graves à toute heure du jour et de la nuit, et bien qu'en sous-effectif, assurent également dans les hôpitaux universitaires la recherche et la formation des plus jeunes », réagit le SRH.

Le syndicat est d'autant plus remonté qu'il travaille à la mise en œuvre « de cette nouvelle approche organisationnelle, promue par le SRH », à savoir les plateaux d'imagerie médicale mutualisés. Il ne peut « que regretter une telle mésinformation, alors que les enjeux sont majeurs pour les patients, en termes d'accès aux soins et de santé populationnelle ». Ces plateaux d'imagerie sont ouverts à tout type de partenariat, « y compris public-public et pas exclusivement public-privé ».

« Climat apaisé »

*Face à ces reproches, Me Houdart appelle à un débat « dans un climat apaisé et constructif ». « Je crois connaître la situation de la radiologie hospitalière et j'ai indiqué qu'il fallait très vite trouver des solutions et perspectives aux difficultés actuelles, que le PIMM apporterait l'opportunité de créer sur les territoires (...) », indique l'avocat, qui veut dépasser les positions « dogmatiques »

* Article mis à jour le 13 février 2018 à 17 h 30.


Source : lequotidiendumedecin.fr