« Le meilleur conseil que j’aie reçu pendant ma formation médicale ne m’a pas été donné par un de mes professeurs, mais par une infirmière des urgences quand j’étais interne, raconte un généraliste britannique. Après avoir travaillé non-stop pendant vingt-deux heures, je fus appelé aux urgences pour examiner un homme âgé qui présentait des douleurs abdominales. En passant devant le bureau
des infirmières, je maugréais d’avoir été tiré du lit pour quelqu’un qui avait mal au ventre. Une des infirmières rétorqua que ce n’était pas la faute du patient s’il était tombé malade au milieu de la nuit. Derrière le rideau, je vis un homme âgé qui, sans aucun doute possible, se débattait contre la douleur, terrifié par ce qui lui arrivait. Clairement, ce n’était pas quelqu’un qui était venu à l’hôpital parce qu’il s’ennuyait. (...) La médecine est stressante et la pression monte souvent face aux demandes qui semblent sans fin. La mère qui téléphone tard parce que son enfant a mal à l’oreille ; le réceptionniste qui demande une ordonnance juste avant que la pharmacie ne ferme?; le laboratoire qui téléphone un résultat anormal juste au moment où l’on rentre à la maison (...) Depuis ce jour-là aux urgences, à chaque fois que je sens l’irritation monter, j’essaie de me rappeler ce que l’infirmière m’a dit et, avant d’ouvrir la bouche, de me dire que ce n’est pas leur faute si j’ai choisi d’être médecin. »
BMJ 2001;343:d550.
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