Le Syndicat des médecins libéraux (SML) demande qu'une mission sur la radicalisation dans les cabinets de médecine libérale soit diligentée, à l'instar de celle qui a été confiée par le ministère de la Santé au Dr Patrick Pelloux (président de l’AMUF) sur la radicalisation religieuse au sein des établissements de santé.
Le syndicat considère que la prévention de la radicalisation ne doit pas se limiter aux hôpitaux et que la médecine de ville « ne doit pas rester dans l'angle mort ». « Il est nécessaire de prendre à bras-le-corps ce problème lancinant qui s’est aussi invité dans les soins de ville, afin de préserver un accès aux soins universel dans le cadre de la République, en dehors de toute idéologie religieuse et politique », indique la centrale syndicale.
Accompagner les médecins concernés
« La mission en cours à l'hôpital porte notamment sur la radicalisation des soignants, mais en médecine de ville nous la constatons aussi du côté des patients », souligne le Dr Philippe Vermesch, président du SML. Il cite les récentes affaires d'annuaires communautaires, le fait que des femmes refusent d'être examinées par des hommes (ou vice versa) ou encore les stickers militants apposés sur les cartes Vitale. « Le boycott récent par certains patients des médicaments du laboratoire israélien Teva, ou les listes de médecins à consulter en fonction de son ethnie ou de sa couleur de peau, sont des choses qui ne sont pas censées exister en médecine », estime le Dr Vermesch.
Selon le stomatologue du Var, le refus de certains praticiens de se plier à ces demandes entraînerait parfois des incivilités dans les cabinets (menaces, insultes).
Pour le SML, une mission animée par un libéral permettrait donc de « diagnostiquer la situation » et de proposer « des mesures de prévention et d’accompagnement » des médecins libéraux concernés (alertes, droit de retrait du médecin en cas de problème).
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