Les médecins libéraux ont été déçus du Ségur de la santé, il en est de même de leurs collègues infirmiers. C'est en tout cas la position exprimée par le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNIIL) qui juge les conclusions du Ségur, rendues à la fin du mois de juillet, trop… « médico-centrées ».
« Nous ne nous faisions pas d'illusions vu la composition des instances, il n'y avait pas de libéraux ou quasiment pas et surtout les travaux étaient trop centrés autour des médecins. Cela en devient même pénible pour nous, alors que travailler avec les médecins ne nous pose pas de problème, au contraire », indique Catherine Kirnidis, la présidente du syndicat.
Les griefs des paramédicaux sont les mêmes concernant le télésoin, aujourd'hui très encadré pour les infirmiers. Le télésuivi a été autorisé pour les infirmiers libéraux pendant la crise sanitaire, pour la surveillance des patients Covid-19. « Les infirmiers ont finalement très peu fait de télésuivi », regrette John Pinte, vice-président de la structure. « Alors que ce moment aurait pu leur permettre de développer leur activité et que nous pouvions le faire, cela a été allègrement privilégié par les médecins », indique-t-il.
« On veut que les professionnels de santé de ville travaillent ensemble mais finalement on maintient une dichotomie sur le terrain », résument les responsables du syndicat, tout en reconnaissant que dans les territoires où il y a de la coordination interprofessionnelle (CPTS, équipes de soins primaires, maisons pluriprofessionnelles) et « peu d'ingérence de l'hôpital », les relations sont simplifiées et plus souples.
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