Parmi les chantiers de la rentrée, Agnès Buzyn présentera début octobre un plan de lutte contre les déserts médicaux qui sera déployé en bonne intelligence avec les collectivités territoriales. Les libéraux ont déjà été consultés en ce sens.
Souhaité par le candidat Macron, annoncé par le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale, ce plan devrait faire la part belle aux incitations et pourrait s'inspirer d'un très récent rapport sénatorial. Rédigé par Jean-Noël Cardoux (LR, Loiret) et Yves Daudigny (PS, Aisne), il milite pour la multiplication des maisons de santé pluridisciplinaires (dont les dotations forfaitaires viennent d'être augmentées), la valorisation du statut de médecin collaborateur ou de médecin remplaçant, la promotion de l'exercice mixte par une baisse des charges et un cumul emploi retraite plus attractif.
La ministre de la Santé a déjà indiqué qu'elle entendait développer la possibilité pour les étudiants d'effectuer des stages en ambulatoire, favoriser les délégations de tâches et créer de nouvelles professions intermédiaires comme les infirmiers cliniciens. La télémédecine que le gouvernement veut déverrouiller massivement sera au programme. Parallèlement, une nouvelle cartographie des déserts médicaux sera rendue publique.
Selon le ministère, le plan comportera des mesures phares, des objectifs précis à atteindre, des indicateurs et précisera la définition du rôle de chaque partie (ministère, ARS, professionnels de santé, élus locaux). « Chaque territoire devra être auteur de sa solution. Paris ne va rien imposer mais impulser et piloter », assure le ministère.
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