L'été fut finalement assez paisible pour les investisseurs en bourse malgré le sentiment négatif qui a dominé les médias avec les craintes sur le variant Delta, la Chine et la réduction progressive de la politique monétaire accommodante (tapering) de la FED.
Grâce au soutien généreux des banques centrales, les portefeuilles actions affichent fin août des gains à deux chiffres. Mais plus on prend de la hauteur, plus l'air se raréfie et l'inquiétude grandit quant à la durée de la phase de cette reprise. Malgré tout, les actions restent sans alternative et les investisseurs doivent rester prudents et se concentrer sur les segments de marché qui promettent encore des rendements.
Les facteurs que vous devez surveiller
Les paramètres à surveiller restent nombreux : 1) la politique monétaire de la Fed ; 2) la situation sanitaire en Asie, avec un taux population vaccinée très faible (environ 10 %) qui impacte les chaînes d'approvisionnement mondiales, les prix du fret et l'inflation ; 3) une remontée des taux à 10 ans américains qui pourrait peser à court terme sur les marchés.
Les marges bénéficiaires des entreprises bénéficiant de la forte reprise économique ont atteint des sommets historiques. On peut dès lors s’attendre à de moins bons chiffres. Sélectionner les entreprises capables de faire face aux augmentations des salaires et des coûts des matières premières devrait être favorisé.
La croissance a également ralenti en Chine au deuxième trimestre en raison des goulets d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement. Mais la principale raison de l'effondrement massif du cours des actions des grandes entreprises technologiques a été le durcissement réglementaire.
Les actions « ESG » (investissement environnemental social et de gouvernance) ont de nouveau figuré parmi les investissements les plus porteurs cette année. C’est une tendance qui devrait durer compte tenu des besoins en investissement de plus de 1 500 milliards d'euros par an pour financer la transition écologique et de l'adoption croissante de critères ESG par les institutionnels et les sélectionneurs de fonds.
Les investissements qu'il faut privilégier
Certes la croissance ralentit à court terme, mais pourrait repartir à la hausse si les conditions sont favorables. Comment les investisseurs doivent-ils se positionner dans un tel environnement ?
Actions : Compte tenu des écarts importants entre le rendement des dividendes et celui des obligations, les investisseurs n'ont guère d'autre choix que de privilégier les actions : 1) sur les États-Unis, nous restons prudents en raison des valorisations élevées. 2) davantage de potentiel en Europe où existe un vivier de valeurs cycliques et « value » qui bénéficieront également des dépenses d'infrastructure et des programmes de relance.
Les valeurs financières : À court terme, les banques offrent de bonnes opportunités de gains, car les bénéfices se remettent du marasme de la pandémie. La hausse des taux d'intérêt devrait par ailleurs leur être favorable et les paiements de dividendes reprennent également.
Sur l’obligataire, il n'y a que quelques segments tels que les obligations à haut rendement et les obligations subordonnées dans lesquels des rendements peuvent encore être générés. Les risques sont maîtrisables, selon nous, tant que la BCE garde le contrôle. À surveiller.
Avertissement
Ce document a été préparé par ODDO BHF dans un but purement informatif. Les opinions émises correspondent aux anticipations de marché de ODDO BHF au moment de sa publication. Elles sont susceptibles d’évoluer en fonction des conditions de marché et ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité contractuelle de ODDO BHF.
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Exergue : Les marges bénéficiaires des entreprises bénéficiant de la reprise ont atteint des sommets. On peut dès lors s’attendre à de moins bons chiffres.
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