120 700 euros en 2019 (-2,79 %) : les radiologues alertent sur la baisse continue de leur revenu, tombé au onzième rang

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Publié le 02/04/2021
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Crédit photo : S.Toubon

Les revenus des 3 743 radiologues libéraux sont-ils « trop élevés » ? « Les statistiques montrent une fois de plus que c’est faux », s’exclame la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), qui s’appuie sur les derniers chiffres complets de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) dévoilant les revenus nets des praticiens libéraux pour 2019.

Aux yeux de la FNMR, le discours répétitif et stigmatisant de certaines tutelles sur les revenus des radiologues est totalement injustifié. Pour 2019, le BNC de la spécialité (tous secteurs) s’affiche en baisse de 2,79 % (à hauteur de 120 676 euros), désormais au 11e rang (sur 33) dans l’échelle des revenus des praticiens libéraux, « en recul d’une place », précise la fédération.

Même si la radiologie/imagerie reste devant la moyenne de l’ensemble des spécialités (qui se situe à 113 472 euros), et très loin devant la médecine générale (77 417 euros), « ces chiffres pour 2019 sont inquiétants et 2020 sera encore pire », alerte la FNMR. Elle explique que les radiologues ont « de plus en plus de difficultés pour acquérir les équipements les plus performants », avec des investissements lourds « sur leurs propres fonds ».

Délais de rendez-vous

Dans le détail, les 631 radiologues en secteur II subissent la plus forte baisse (-3,27 %) tandis que leurs 3 112 confrères aux tarifs opposables enregistrent un repli de 2,70 %. « Ces restrictions d’investissements, combinées à un nombre insuffisant d’autorisations administratives pour l’installation d’IRM et de scanners, se traduisent par une augmentation des délais de rendez-vous en IRM mais aussi, maintenant, pour les autres techniques d’imagerie », ajoute la FNMR.

Plus question d’accepter « de nouvelles dévalorisations des actes qui accentueraient la baisse des investissements », fait-elle savoir, dénonçant la politique de revenus qui caractérise la discipline depuis une décennie (au nom des gains de productivité). Face aux « économies forcées en radiologie » depuis 10 ans, la FNMR revendique au contraire une « juste valorisation des actes ».

 


Source : lequotidiendumedecin.fr