Une infirmière allemande suspectée d’avoir remplacé 8 500 doses de vaccin Pfizer par de l’eau

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Publié le 13/08/2021

Crédit photo : PHANIE

La nouvelle a fait grand bruit en Allemagne depuis le début de semaine. Une infirmière est suspectée d’avoir remplacé plus de 8 500 doses de vaccin Pfizer par du sérum physiologique. Âgée de 40 ans, elle était responsable de la préparation des doses dans un centre de vaccination près de Wilhelmshaven, en Basse-Saxe (nord de l’Allemagne).

En avril déjà, elle avait suscité l’attention de la justice après avoir remplacé le contenu d’un flacon par une solution saline. L’infirmière avait à l’époque évoqué un accident. Elle aura fait tomber la fiole puis interverti le contenu pour ne pas alerter ses supérieurs. L’infirmière aurait en réalité agit pendant près de 2 mois.

Aujourd’hui, 8 557 personnes - voire 10 000 selon certaines sources allemandes - pourraient être concernées par l’injection de faux vaccins préparés par cette infirmière, dont les propos antivax ont été repérés sur les réseaux sociaux par la police. Des milliers de patients, âgés pour la plupart de plus de 70 ans ou des professionnels de santé, qui sont invités par les autorités allemandes à se faire de nouveau vacciner.

Ampleur inconnue

« Je suis totalement choqué par cet épisode », a déclaré sur son compte Facebook Sven Ambrosy, l’administrateur du district de Friesland, où s’est déroulée la fraude. Des tests sérologiques sont réalisés pour déterminer l’ampleur de la population touchée par ces injections aqueuses. Problème pour les autorités de santé allemandes : difficile d’identifier, grâce aux anticorps, les personnes qui n’auraient reçu qu’une dose sur deux de sérum physiologique.

Par mesure de précaution, « nous recommandons une vaccination supplémentaire auprès du département de santé de l’état », invite Sven Ambrosy, appelant toutes les personnes vaccinées entre le 5 mars et le 20 avril dans ce centre à se faire connaître. 5 000 personnes se sont d’ores et déjà inscrites pour une séance de rattrapage. La réelle étendue du méfait reste pour l’heure inconnue, les autorités tentant de recouper les noms des patients avec les horaires de travail de l’infirmière. Les données allemandes ne permettent pas non plus de dire si des cas de Covid se sont déclarés chez ces patients, faussement protégés.


Source : lequotidiendumedecin.fr