Archives historiques, les enregistrements Columbia 1929-1930 de la pianiste Blanche Selva (1884-1942), remastérisés (2 CD), paraissent chez Solstice-Fy, l’éditeur qui nous a rendus au fil des années ceux d’une autre très importante pianiste, Yvonne Lefébure.
Engagée dans la création d'œuvres de ses contemporains – d’Indy, Dukas, Fauré, Franck, Roussel, Albéniz, de Séverac… – Blanche Selva, qui fut élève de la Schola Cantorum, a partagé sa carrière entre le concert et l’enseignement (elle a publié plusieurs traités de technique du piano) et fort peu enregistré. C’est donc une aubaine de pouvoir écouter aujourd’hui le fruit d’une courte carrière au studio, interrompue en 1930 par un accident vasculaire cérébral.
Soit deux heures de musique, court reflet de son répertoire mais avec les piliers qu'en furent J.S. Bach (Partita n°1 et Sonate en mi mineur), Beethoven (sonate « le Printemps », avec son partenaire privilégié, le violoniste espagnol Joan Massià), César Franck (Sonate et le sublime « Prélude, Choral et Fugue »). Avec aussi quelques pièces de Déodat de Séverac, à qui elle a consacré un ouvrage, et une sardane de Juli Garreta. Un jeu exigeant, empreint de spiritualité, totalement singulier. Un trésor agrémenté d’un livret impeccable qu’aucun amateur de piano ne pourra ignorer.
De riches débuts
Actrice toujours importante du paysage pianistique français, Anne Queffélec a commencé sa carrière discographique chez l’éditeur Erato, qui lui consacre aujourd’hui un coffret de 21 CD, réédités dans leurs pochettes d’origine. Son répertoire est vaste, de Scarlatti à Bach, de Ravel à Dutilleux, Satie, Fauré, Debussy, Poulenc et Schubert, dans lequel on la connaît moins (plusieurs duos avec Imogen Cooper), Chopin, Beethoven, et Liszt. Un jeu caractérisé par une sonorité pleine et colorée et une virtuosité sans esbroufe.
Michel Dalberto, qui est l'un de ses partenaires dans le superbe CD consacré aux Concertos de J.S. Bach, fit aussi partie à ses débuts de l’écurie Erato. Il se voit consacrer un coffret de 17 CD remastérisés, riche également de morceaux du répertoire mais plus orienté vers le piano romantique germanique.
Alors qu'il est devenu un soliste internationalement recherché, on se réjouit de voir reparaître ses débuts au studio, marqués par des enregistrements très prisés de Beethoven, Schumann et Schubert. Un enregistrement de 1986 qu’il n’avait jamais laissé paraître enchantera ses inconditionnels, les « Douze Études d’exécution transcendante » de Liszt. Les disques de mélodie française et de Lieder ne bénéficient pas d’interprètes à la hauteur, mais ceux de musique de chambre (Fauré, Brahms), avec des partenaires comme Henri Demarquette, Renaud et Gautier Capuçon, Gérard Caussé, Pierre Amoyal et Frédéric Lodéon, sont indispensables.
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