Pages choisies

Callas, Mozart, Boulez...

Par
Publié le 17/12/2019
Article réservé aux abonnés
Les mélomanes aiment aussi lire. Quelques ouvrages sur la musique et la danse qui pourraient leur plaire.

« Variations Basques. Costumes de fête et de danse » est un album richement illustré consacré à la danse traditionnelle au Pays basque et à ses costumes. Réalisé par Claude Iruretagoyena et Jon Olazcuaga, qui dirigent la Compagnie Maritzuli, il explore avec poésie le vestiaire de cette singulière et riche forme de danse grâce aux photographies de Véronique Mati et Serge Gleizes (Éditions du Palais, 175 p., 25 €).

Les nombreux admirateurs de Maria Callas se précipiteront sur « Maria Callas. Lettres & Mémoires », textes établis et traduits par Tom Volf. Mieux que ses mémoires inachevés, édités ici pour la première fois, quelque 350 lettres inédites (1946-1977) permettent de rétablir une part de vérité sur une chanteuse sur laquelle tant de légendes et de mensonges ont été inventés (Albin Michel, 603 pages. 25 €).

Une nouvelle collection a vu le jour cet été, « Via Appia » (éditions Papiers Musique), qui, sous la direction de Sylvain Fort et Camille de Rijck, ambitionne de « capter la vie musicale bouillonnante propre à notre temps ». Parmi les trois premiers titres, on recommandera particulièrement « Mozart, le visiteur » d’André Tubeuf, qui avait déjà écrit en 1990 à l’occasion de l’Année Mozart « Mozart, chemins et chants » (Arthaud). Ce nouvel ouvrage raconte un autre Mozart, à travers les personnages qu’il a créés dans ses opéras, ses véritables enfants (Papiers Musique216 p.) Les deux autres livres de la collection sont « In Memoriam », de Sylvain Fort, qui réunit des hommages écrits à la disparition d’une quinzaine d’interprètes majeurs du monde de l'opéra (138 p., 18 €) ; et « 100 Maux de l’Opéra », dans lequel Christophe Rizoux détaille alphabétiquement avec humour les maladies qui parasitent le monde de l’art lyrique aujourd’hui (180 p., 18 €).

Avec « Domenico Scarlatti », Martin Mirabel raconte l’histoire de Scarlatti le fils, celui qui fit carrière au Portugal et en Espagne et composa le chef-d’œuvre absolu qu’est la collection de ses 555 Sonates pour le clavecin, qui continuent aujourd’hui de hanter les interprètes (Actes Sud, 160 p., 17 €).

Beaucoup moins festif, certes, mais une somme de travail considérable, l’ouvrage consacré par Christian Merlin, chroniqueur musical au « Figaro » et sur France Musique à « Pierre Boulez » (1925-2016). Ce compositeur dont l’œuvre paraît très maigre et qui a joué un rôle majeur dans la politique musicale de la France à la fin du siècle dernier a toujours fait l’objet de controverses. Christian Merlin parcourt cette vie tourmentée avec beaucoup d’objectivité (Fayard, 615 p., 35 €).

Autre compositeur français, autrement plus prolixe et abordable que Boulez, Henri Dutilleux (1916-2016) voit ses écrits édités par Pierre Gervasoni, journaliste au « Monde ». « Henri Dutilleux, l'esprit de variation » contient une somme de réflexions sur la musique de son siècle, complétée par le catalogue de son œuvre sous forme de fiches analytiques (Éditions de la Philharmonie, 504 p., 30 €).

 

Olivier Brunel

Source : Le Quotidien du médecin