À Paris

À l'affiche des musées rouverts

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Publié le 16/06/2020

Deuxième étape de la réouverture des musées, avec le plus souvent la nécessité de réserver son billet en ligne. De nombreuses propositions, comme il se doit, à Paris.

Le Brun au Petit Palais

Le Brun au Petit Palais
Crédit photo : COLLECTION PRAT

Le Petit Palais (petitpalais.paris.fr) présente jusqu’au 4 octobre trois siècles de dessins français de la collection Prat, de Callot à Seurat. Entre autres ceux qui serviront aux décors de Versailles, par Le Brun, La Fosse, ou des grands musées internationaux, avec David, Ingres, Degas et aussi Poussin, Watteau…

L'univers étrange et onirique de Niels Hansen Jacobsen est au musée Bourdelle (bourdelle.paris.fr). Le sculpteur et céramiste danois fait partie, lors de ses années parisiennes (1892-1902), des pionniers du symbolisme. Il trouve son inspiration dans la mythologie nordique, les légendes et le folklore scandinaves, ainsi que dans les contes d’Andersen. On le retrouve aux côtés de Gustave Moreau, Gauguin, Jean Carriès, Odilon Redon, Frantisek Kupka.

Avec « Cœurs. Du romantisme dans l’art contemporain » au Musée de la Vie romantique (museevieromantique.paris.fr) jusqu'au 13 septembre, l’histoire se poursuit. Depuis que, sous la monarchie de Juillet, dans ce quartier de la Nouvelle-Athènes, le peintre Ary Scheffer (1795-1858) réunissait le Tout-Paris artistique et intellectuel, Delacroix, Chopin, Liszt, Tourgueniev, Dickens.

L’Italien Henri Cernuschi (1821-1896), devenu un républicain français engagé, réunit après son tour du monde dans sa demeure, l’actuel Musée Cernuschi, sa collection (cernuschi.paris.fr). À voir la section japonaise et les bronzes chinois. Depuis il s’est ouvert aux autres cultures asiatiques et à l’art contemporain.

Le musée Guimet (guimet.fr) propose, lui, Fuji, pays de neige (15 juillet-12 octobre) avec un ensemble exceptionnel du célèbre mont, « Fuji rouge » et « Fuji bleu » de Hokusai.

Esprit es-tu là ? L’inspiration de trois peintres de la fin du XIXe siècle, Augustin Lesage, Victor Simon et Fleury-Joseph Crépin, à voir au musée Maillol (museemaillol.com) jusqu’au 1er novembre. En entendant des voix et en communion avec des spiritualités diverses, ils réalisent des œuvres étranges qui seront collectionnées par les surréalistes.

Le Palais de la Porte Dorée (palais-portedoree.fr), inauguré pour l’Exposition coloniale de 1931, est un chef-d’œuvre de l’Art Déco de l’architecte Albert Laprade, avec les aménagements de Ruhlmann et cette formidable façade sculptée d’Alfred Janiot illustrant l’univers des colonies. Il a inspiré depuis l’adolescence l’imaginaire du chausseur Christian Louboutin, qui y présente ses créations jusqu’au 3 janvier. On y verra aussi deux siècles d’histoire de l’immigration et l’aquarium tropical, avec ses 350 espèces.

Au Palais de Tokyo (palaisdetokyo.com), l’artiste allemande Ulla von Brandenburg développe jusqu’au 13 septembre un projet inspiré du théâtre, qui explore les relations entre l’individu et le groupe.

Parc et château sont à nouveau ouverts au public à Versailles (chateauversailles.fr).

Photos

Les photos ne sont pas en reste avec la 10e édition du Festival CIRCULATION(S), consacré à la jeune photographie européenne, jusqu’au 26 juillet, au Cent quatre (104.fr).

Arles à Paris (arlesaparis.fr) propose un parcours dans 15 galeries du quartier Bastille du 18 juin au 20 août.

À la Fondation Cartier-Bresson (henricartierbresson.org), jusqu’au 23 août, les Nocturnes de l’artiste espagnole Marie Bovo à Marseille et en Afrique. Une manière de retenir l’instant avec un temps de pause nécessairement long. Et aussi les portraits si pleins d’empathie de Martine Franck (1938-2012), la femme du maître des lieux.

 

 

 

 

 

 

 

Caroline Chaine

Source : Le Quotidien du médecin