Le musée de l'Orangerie a réuni une cinquantaine de toiles qui témoignent de « la peinture américaine des années 1930 » (1). L’effondrement de la bourse de New York, le 29 octobre 1929, marque le début de la grande dépression aux États-Unis. Choc économique et crise de conscience entraînent un renouveau de la peinture, qui questionne l’identité américaine.
La confiance dans la puissance industrielle voisine avec un attachement au paysage rural. Les loisirs, cinéma, concerts, music-hall, attirent les foules, tandis que les marathons de danse, jusqu’à épuisement, permettent à certains de trouver quelques subsides. Esclavage, art indien, Thanksgiving, appel aux armes contre les Anglais en 1775 sont aussi des thèmes, comme la montée du fascisme et la guerre d’Espagne.
Au total, 46 tableaux aux univers esthétiques bien différents, naturalistes ou d’inspirations cubiste ou surréaliste, avec Grant Wood, Charles Sheeler, Arthur Dove, Thomas Hart Benton, Georgia O’Keeffe, pour aboutir à la fin de la décennie à un art moderne américain régionaliste, symbolisé par Edward Hopper, et abstrait, avec Jackson Pollock.
La ligne de couleur
Au musée du quai Branly, « The Color Line - Les artistes africains-américains et la ségrégation » (2) expose des peintres, sculpteurs, musiciens qui ont contribué depuis l’abolition de l’esclavage en 1865 à estomper la « ligne de couleur ». La discrimination ne prendra fin officiellement, après de nombreuses luttes, qu’avec la signature du Civil Rights Act en 1964.
Le parcours, chronologique, met en scène une grande richesse créative, avec des focus sur l’Exposition des Nègres d’Amérique de 1900 à Paris, les héros sportifs noirs, le cinéma noir des années 1920-1940, le quartier d’Harlem à New York… Il y a quelques mois, Barack Obama inaugurait à Washington le National Museum of African American History and Culture et nombre de ses artistes sont maintenant dans les musées.
La sculpture comme espace
Au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, « Carl Andre - Sculpture as place » (3) : 40 sculptures monumentales de l’artiste américain minimaliste, conceptuel et aussi auteur de Land Art, né en 1930, un des plus grands du XXe siècle. Pour lui, la sculpture redéfinit l’espace. Il choisit le matériau en fonction du lieu où il expose. La sculpture devient, dit-il, « un lieu d’expérience de l’espace, de la forme et de la matière ».
(1) Tous les jours, sauf mardi, de 9 à 18 heures. Jusqu’au 30 janvier. Tél. 01.44.77.80.07, www.musee-orangerie.fr
(2) Jeudi, vendredi, samedi 11-21 heures ; mardi, mercredi, 11-19 heures. Jusqu’au 15 janvier. Tél. 01.56.61.70.00, www.quaibranly.fr
(3) Tous les jours, sauf lundi, de 10 à 18 heures, jeudi jusqu’à 22 heures. Jusqu’au 12 février. Tél. 01.53.67.40.00, www.mam.paris.fr
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