HONNEUR aux dames avec Mary Higgins Clark qui, après plus de 50 ouvrages, parvient à se renouveler en jouant, dans « les Années perdues » (1), des codes du thriller initiatique. Une jeune femme enquête pour innocenter sa mère du meurtre de son père, contre toutes les apparences et alors que celui-ci venait de retrouver un document volé dans la bibliothèque du Vatican au XVe siècle.
Révélation du printemps, « l’Invisible » (2), du Canadien Robert Pobi, est un premier roman saisissant. Il a pour héros Jake Cole, qui met ses dons particuliers – il sait « lire » les scènes de crime comme on lit un tableau et entrer dans l’esprit des psychopathes – au service de la police de sa ville natale, après plusieurs meurtres. Il n’y est revenu, vingt-cinq ans après avoir fui son père, un artiste peintre célèbre, que parce que celui-ci a été hospitalisé après une crise de démence. Et si le malade connaissait l’assassin ? Et si son nom était contenu dans le puzzle que forment les quelque 5 000 toiles qu’il a peintes ces dernières années ?
Dans « Saigne pour moi » (3), de l’Anglais Michael Robotham, c’est un psychologue qui mène l’enquête, contre la police, pour disculper une adolescente de 14 ans, amie de sa fille, retrouvée couverte du sang de son père, un ancien policier très respecté. Sa piste le conduira, après d’obscurs rebondissements psychologiques, à un enseignant prédateur, une conspiration du silence et un procès de la haine raciale.
Musicienne, actrice et auteur de plusieurs romans, l’Italienne Grazia Verasani poursuit les aventures de Giorgia Cantini, sa « privée » gaiement dépressive, avec son surpoids revendiqué, son goût pour l’alcool et le rock des bonnes années. Elle mène deux enquêtes, l’une sur la mort, des années auparavant, d’une jeune fille aux mœurs libres, l’autre sur la disparition d’une lycéenne sans histoire. Loin des clichés ensoleillés, dans une Bologne pluvieuse et miteuse, « À tous et à personne » (4) s’intéresse à l’occultation quotidienne des violences faites aux femmes.
Grande dame du thriller à l’anglaise, Susan Hill nous ramène à Lafferton, le fief de l’inspecteur Simon Serrailler. « Des ombres dans la rue » (5) est, peut-être, une affaire de tueur en série, puisque trois prostituées, avant l’épouse du doyen de la cathédrale et une jeune mère de famille, sont étranglées. Puis la propre sœur de Serrailler devient la cible du meurtrier. Une affaire criminelle à démêler au milieu de multiples intrigues du quotidien des personnages.
(1) Albin Michel, 401 p., 22,50 euros.
(2) Sonatine, 426 p., 21,30 euros.
(3) JC Lattès, 507 p., 22,50 euros
(4) Métailié, 237 p., 10 euros.
(5) Robert Laffont, 401 p., 21 euros.
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