L’exercice fractionné intensif ralentit le vieillissement des cellules musculaires via les mitochondries

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Publié le 07/03/2017
EXERCICE

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Crédit photo : S. TOUBON

L’exercice est bon pour la santé, on ne le dit jamais assez. Mais on connaît moins le type d’exercice optimal pour aider les cellules à reconstruire les organites qui se détériorent avec l’âge.

Une étude publiée dans « Cell Metabolism » par l’équipe de Matthew Robinson, de l’Université d’Oregon (États-Unis), affirme que l’exercice fractionné à haute intensité permet de ralentir le vieillissement des cellules, par une augmentation de la production de protéines pour les mitochondries, centrales énergétiques de la cellule, et pour les ribosomes, qui traduisent l’ARNm en protéines.

66 participants

Des volontaires, 36 hommes et 36 femmes, divisés en groupes « jeunes » et « âgés », ont été soumis pendant 12 semaines à trois programmes d’exercice différents : un exercice de force (soulever des poids), un exercice intensif fractionné (vélo et marche) et un exercice combinant les deux approches. Des biopsies de cellules musculaires de cuisse ont été réalisées et comparées avec celles des volontaires « sédentaires ». Il s’est avéré que si l’exercice de force permettait davantage d’augmentations de la masse musculaire, c’est l’exercice fractionné intensif qui est le plus bénéfique au niveau cellulaire.

Avec le vieillissement, la capacité de la mitochondrie à produire de l’énergie diminue. Or chez les volontaires soumis à des exercices intensifs fractionnés, une augmentation de 49 % de la capacité mitochondriale a été observée par rapport aux volontaires sédentaires. La hausse atteint les 69 % pour les sujets âgés.

Augmentation de la synthèse de protéines

Cette amélioration de la fonction mitochondriale s’explique notamment par une augmentation de la synthèse de protéines. Par séquençage de l’ARN et des protéines, il est apparu qu’avec l’exercice, les cellules produisent davantage d’ARN codant pour des protéines mitochondriales. L'exercice semble également augmenter la capacité des ribosomes à fabriquer des protéines dans la mitochondrie.

L’amélioration de la fonction mitochondriale par ces mécanismes serait donc une bonne piste d’explication des effets de l’exercice. Une meilleure connaissance de ces mécanismes pourrait permettre des travaux plus ciblés sur le vieillissement. Reste à savoir si ces effets sont également présents au niveau des cellules non musculaires.


Source : lequotidiendumedecin.fr