Formé au Texas, basé à Brooklyn, le groupe Snarky Puppy, dirigé par le bassiste, producteur et compositeur Michael League, est un collectif musical multiprimé aux Grammy Awards. Pas vraiment une formation de jazz, ni totalement de fusion funk-jazz, mais en même temps beaucoup des deux. Plutôt que de vouloir le « chapelliser », il suffit de découvrir la variété de son travail de groupe.
Un travail développé dans son dernier CD, « Immigrance » (GroundUP Music). Si, selon son leader, « le titre de l'album ne va pas sans certains sous-entendus politiques », la musique s'exprime avant tout avec force rythmes binaires, énergie débordante, parfois sans barrière, puissance des cuivres funky et soul, mélodies luxuriantes et prouesses techniques individuelles, mais toujours dans une vraie cohésion collective. Du très solide, qui sera le 17 juillet au festival Jazz à Juan.
Piano jazz
Cofondateur de l'Amazing Keystone Big Band, sideman de choix pour Cécile McLorin Salvant, Natalia M. King et Didier Lockwood notamment, le jeune (31 ans) pianiste Fred Nardin, auréolé du prix Django Reinhardt (musicien français de l'année) de l'Académie du jazz en 2016, a été élevé dans l'esprit de pairs comme Kenny Barron, McCoy Tyner, Thelonious Monk ou encore Mulgrew Miller.
L'influence de ces derniers fait plus que se ressentir dans son nouvel album en trio, « Look Ahead » (Naïve/Believe). Superbement accompagné – le terme osmose s'applique à merveille – par Or Bareket (contrebasse) et Leon Parker (batterie), le leader déroule avec exemplarité et lyrisme un jeu qui soulève des vagues de plaisir, en s'inscrivant dans la grande tradition et l'héritage du piano jazz. À l'exception d'une reprise (« One Finger Snap », d'Herbie Hancock), les titres sont des compositions originales, qui permettent à ce trio, d'une rare élégance et cohérence, d'atteindre une perfection qui touche à la grâce. Concert le 13 mars au New Morning, à Paris.
Avec du classique
L'union entre le jazz et la musique classique n'a jamais vraiment été couronnée de succès, donnant souvent un style hybride peu satisfaisant pour l'une ou l'autre école. Pour contourner cet écueil, le pianiste Thomas Enhco a décidé de partager son nouveau disque, « Thirty » (Sony Classical), en deux parties : une première plutôt jazz, suivie d'un concerto pour piano et orchestre, et, pour finir, deux pièces en solo, connotées jazz et classique.
Grâce à une brillante technique et une vaste culture, celui qui a grandi aux côtés de Didier Lockwood parvient à faire cohabiter les deux genres tout en évitant la concurrence et de perdre son audience. Les puristes des deux camps devraient apprécier ! Enhco sera en concert à La Cigale, à Paris, le 17 avril.
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