À l'image de Kenny Garrett, qualifié de « dernier saxophoniste » de Miles Davis, Donny McCaslin gardera l'étiquette de « dernier saxophoniste » de David Bowie pour sa participation à « Blackstar », ultime opus de l'icône du rock. Même si sa carrière était déjà couronnée de succès avant cette rencontre. Elle se poursuit aujourd'hui avec une nouvelle approche musicale, nettement plus orientée vers les terres du rock, comme en témoigne son dernier CD, « Blow » (Motéma/PIAS).
Avec pas moins de quatre vocalistes, dont Gail Ann Dorsey, qui avait collaboré avec David Bowie, le très inventif saxophoniste-ténor californien, pourtant élevé dans le jazz et classé comme tel, s'amuse à brouiller les pistes. En apportant de nouvelle couleurs sonores et en explorant de nouveaux territoires entre jazz, rock et électro. Un album aventureux et risqué qui bouscule certaines lignes et qui ne manque pas de singularité. Donny McCaslin sera en concert le 10 octobre à Tours, le 12 à Paris (New Morning) et le 13 à Nice.
Il y a quelque chose qui relève de l'utopie dans la démarche musicale de Jowee Omicil. Le jeune musicien canadien d'origine haïtienne est un (génial ?) touche-à-tout instrumental. S'il joue principalement des saxophones, il pratique également la flûte, les claviers, le cornet, la clarinette et chante. Depuis son apparition sur scène, il a ainsi fait d'un bouillonnant mélange de tous les styles sa singulière marque de fabrique. Un cocktail dans lequel sont conviés jazz (clin d'œil à Thelonious Monk), rythmes africains et caribéens, Bach et Mozart et parfums d'Orient.
Un art du métissage que l'on retrouve dans « Love Matters » (Jazz Village/PIAS), sa dernière production. Une ode au multiculturalisme et à un universalisme musical qui convoque diverses origines pour créer une certaine originalité. Si le résultat est intéressant, Jowee Omicil doit encore convaincre en raison d'un style indéfinissable qui parfois égare l'auditeur. À écouter en concert le 11 octobre à Paris, au New Morning.
Les saisons
Poly-instrumentiste, le Canadien Ben Wendel est surtout connu comme l'un des membres fondateurs du groupe Kneeboby à l'aube des années 2000. Installé à New York, le saxophoniste, bassoniste et compositeur a aussi joué notamment avec le pianiste Tigran Hamasyan, le rappeur Snoop Dogg et même Prince. Avec « The Seasons » (Motéma Music), il concrétise un projet dévoilé pour la première fois en 2015 sur YouTube, composé de douze morceaux originaux dédiés aux douze mois de l'année, des duos avec entre autres Joshua Redman, Julian Lage et Ambrose Akinmusire.
À la tête d'un quintet de fortes personnalités – Aaron Parks (piano), Gilad Heckselman (guitare), Matt Brewer (contrebasse) et Eric Harland (batterie) – Ben Wendel porte son projet vers une autre dimension. Un espace exigeant et excitant qui offre au leader inspiré et à ses séduisants partenaires de nouveaux horizons, laissant libre cours à la création collective. Concerts les 14 et 15 octobre à Paris, au Duc des Lombards.
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