La fête du cinéma

Sept jours ailleurs

Publié le 23/06/2009
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Crédit photo : G. WILSON

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Crédit photo : DR

FAUTE d’un succès égalant ne serait-ce que du tiers « Bienvenue chez les Ch’tis » (20 millions d’entrées, faut-il le rappeler ?), le début de 2009 a vu la fréquentation chuter (de 5,5 % pour la période janvier-mai par rapport à 2008) et les écarts entre les complexes et les moyennes et petites salles s’accentuer, ces dernières perdant de 20 à 50 % de leur public. Avec 5 418 salles (2 076 cinémas), dont 190 ouvertes l’an dernier, la France dispose du 4 e plus grand parc, derrière des pays beaucoup plus peuplés, la Chine, les États-Unis et l’Inde.

Pour le 25 e anniversaire de la fête qu’elle organise tous les ans à la veille des vacances scolaires, la FNCC (Fédération nationale des cinémas français) a décidé de passer à la vitesse supérieure. Au lieu de trois jours, les festivités en dureront sept, du samedi 27 juin au vendredi 3 juillet, à cheval sur deux semaines cinématographiques afin de proposer encore plus de films. Le principe : pour l’achat d’une place au tarif habituel, on reçoit la Carte Fête du cinéma qui donne accès à toutes les séances au tarif unique de 3 euros.

° Les nouveaux films

Le public jeune étant particulièrement visé, on lui propose un nouveau blockbuster américain, « Transformers : la revanche », signé de l’efficace Michael Bay, avec Shia LaBeouf. Attention, il faut aimer l’action et les effets spéciaux sans être exigeant pour le reste. Autres attractions américaines : « Jeux de pouvoir », de Kevin MacDonald (« le Dernier Roi d’Écosse), avec Russell Crowe, Ben Affleck et Rachel

McAdams, thriller adapté d’une passionnante minisérie polito-policière britannique, « State of Play » ; « Very Bad Trip », une comédie signée Todd Phillips, succès inattendu aux États-Unis, qui met en scène des trentenaires après un enterrement de vie de garçon si bien arrosé qu’ils ne se souviennent pas de ce qu’ils ont fait. Côté français, une comédie aussi, « Fais-moi plaisir ! », d’Emmanuel Mouret, que l’on compare volontiers à Éric Rohmer pour l’inspiration et les dialogues au joli marivaudage, avec Judith Godrèche, Deborah François, Frédérique Bel, trois femmes autour d’un maladroit qui n’est autre que le réalisateur lui-même.

Le 1 er juillet, on pourra découvrir le nouveau film de Woody Allen, Whatever Works », comédie partiellement autobiographique évoquant la liaison d’un homme mûr et d’une jeune femme (Evan Rachel Wood). Ainsi que « Dans tes bras », d’Hubert Gillet, dans lequel Michèle Laroque voit revenir un fils dont elle nie l’existence. En revanche, la sortie de deux films a été décalée au 3, dernier jour de la Fête du cinéma, peut-être pour éviter trop d’entrées à 3 euros : « le Hérisson », premier film de Mouna Achache, avec Josiane Balasko, d’après le best-seller de Muriel Barbery, et « l’Âge de glace 3 : le temps des dinosaures », dessin animé de Carlos Saldanha.

° Toujours à l’affiche

Parmi les films toujours à l’affiche, citons « les Beaux Gosses », qui connaît déjà une jolie réussite, de même que le dessin animé « Coraline », prix du festival international d’Annecy ex æquo avec « Mary et Max ». Et aussi la comédie familiale, « Tellement proches », le drame d’amour israélo-

palestinien « Jaffa », l’irrésistible histoire d’une mère palestinienne et de son fils qui émigrent aux États-Unis (« Amerikka »). Enfin, pourquoi ne pas profiter de la fête pour voir ou revoir « Une journée particulière » d’Ettore Scola, avec Marcello Mastroianni et Sofia Loren, émouvant et

engagé, ou, dans un tout autre genre, à partir du 1 er juillet, « les Vacances de monsieur Hulot » présenté dans une version restaurée.

www.feteducinema.com.

RENÉE CARTON

Source : lequotidiendumedecin.fr