À table et dans l'espace

On passe à table avec « Délicieux », d'Éric Besnard, qui, en s'inspirant librement d'événements historiques, conte joliment l'invention du premier restaurant, soit le plaisir de bien manger proposé à tous, pas seulement aux nobles. Grégory Gadebois est ce chef inspiré et intransigeant qui, limogé par le duc de Chamfort (Benjamin Lavernhe), transforme un relais de poste avec l'aide d'une femme étonnante (Isabelle Carré). Nous sommes au début de la Révolution, dans le Cantal, et les rebondissements romanesques ne manquent pas.

« Délicieux » sera à l'affiche mercredi (8 septembre). À voir également la semaine prochaine : « Boîte noire », thriller de Yann Gozlan, dans lequel Pierre Niney enquête sur un crash aérien ; « Serre-moi fort », 8^e long métrage de Mathieu Amalric, autour d'une femme qui fuit sa famille jouée par Vicky Krieps ; et « Respect », de Liesl Tommy, sur l'ascension d'Aretha Franklin (Jennifer Hudson).

Départ pour une autre planète le 15 septembre avec le très attendu « Dune » de Denis Villeneuve, nouvelle adaptation du roman de science-fiction de Frank Herbert, après celle diversement appréciée de David Lynch en 1984, projeté ce 3 septembre en première mondiale à la Mostra de Venise. Le 15 est aussi annoncé « l'Origine du monde », première réalisation de Laurent Lafitte d'après la pièce Sébastien Thiery, une comédie labellisée Cannes 2020, où il est accompagné de Karin Viard et Vincent Macaigne. À noter un documentaire, « l'Affaire collective », d'Alexander Nanau, sur la corruption du système de santé de Bucarest, révélé après la mort à l'hôpital de nombreux blessés de l'incendie d'une discothèque de la ville en 2015.

Production américaine tournée à Marseille, « Stillwater », de Tom McCarthy (Thomas Bidegain et Noé Debré ont collaboré au scénario), est programmé pour le 22 septembre. Matt Damon, foreur de pétrole, débarque dans la cité phocéenne pour soutenir sa fille, qu'il connaît à peine, en prison pour un crime qu'elle nie avoir commis. Ce même 22 septembre, on pourra découvrir « Tout s'est bien passé », de François Ozon d'après le récit d'Emanuèle Bernheim, avec André Dussollier dans le rôle du père qui, diminué après un AVC, veut qu'on l'aide à mourir.