LIVRES - Rentrée littéraire

Tout bien pesé

Publié le 11/09/2012
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LES VITRINES des librairies s’enorgueillissent de nouveautés et ce n’est pas terminé, puisque les titres annoncés courent jusqu’en octobre. Dès la fin de l’été s’est ainsi exposé « les Lisières », d’Olivier Adam (Flammarion), où un écrivain de retour dans la banlieue de son enfance, doit se confronter au monde qui l’a fondé et qu’il a fui.

Alors que dans un premier roman qui déjà s’impose, « la Théorie de l’information » (Gallimard), Aurélien Bellanger retrace l’irrésistible développement des nouvelles technologies depuis les années 1980 et les fortunes que d’aucuns en ont tiré en même temps que l’humanité renonce peu à peu à elle-même, François Bon rend hommage, dans « Autobiographie des objets » (Seuil) et à travers 68 textes décrivant chacun un objet, au savoir-faire de la classe populaire française des années1960-1970.

Et tandis que, dans « le Bonheur conjugal » (Gallimard), Tahar Ben Jelloun, prix Goncourt en 1987 pour « la Nuit sacrée », offre l’ironique analyse des hauts et des bas d’un mariage avec les versions comparées des deux époux, Philippe Djian se contente d’une onomatopée, « Oh… » (Gallimard), pour nous confronter aux tourments et aux peurs d’une femme qui vient d’être violée et sait que son agresseur est toujours à proximité.

Prix Goncourt en 2004 pour « le Soleil des Scorta », Laurent Gaudé nous mène, dans « Pour seul cortège » (Actes Sud), auprès d’Alexandre le Grand, qui se préoccupe, à la veille de mourir, de trouver un successeur digne de prolonger son œuvre de conquête.

Écrivaine discrète mais dont l’œuvre a été ponctuée de nombreux prix, Linda Lê présente dans « Lame de fond » (Christian Bourgois) un roman à quatre voix, dont celle d’un défunt, un immigré vietnamien, pour évoquer la dernière année de sa vie en France.

Et, entre fiction et réalité et sous le titre accrocheur de « Chaos brûlant » (Grasset), Stéphane Zagdanski s’est inspiré de l’affaire DSK pour commenter, par les voix des pensionnaires du Manhattan Psychiatric Center, à New York, la démesure sexuelle, médiatique, politique et financière du monde actuel.

Au fil des mois.

« Un morceau de littérature dont on ne sort pas indemne » : tel est l’argumentaire d’« Une semaine de vacances » (Flammarion), le nouveau court roman de Christine Angot, mis à l’office de septembre.

Prix Renaudot, entre autres nombreuses récompenses, pour « les Âmes grises », et juré Goncourt depuis le début de l’année, Philippe Claudel replonge dans son enfance et son adolescence et rend hommage à ses origines à travers une soixantaine de fragments qui sont autant de fragrances, réunis dans « Parfums » (Stock).

Spécialiste du court, Philippe Delerm a choisi un titre long, « Je vais passer pour un vieux con et autres petites phrases qui en disent long » (Seuil), pour traquer les petites phrases toutes faites et les apparentes banalités du discours.

Plébiscitée par les lycéens pour son précédent roman, Agnès Desarthe nous entraîne dans « Une partie de chasse » (L’Olivier), d’une violence contenue et qui est une sorte de récit d’initiation où l’instinct animal et les éléments naturels livrent bataille à la raison.

Le conte de fées revisité par Amélie Nothomb, cela donne un « Barbe bleue » (Albin Michel) plus amusant qu’effrayant, à mettre entre toutes les mains sans conséquences.

Femme de théâtre et romancière, Véronique Olmi décortique avec subtilité, dans « Nous étions faits pour être heureux », l’irrésistible attirance d’un homme et d’une femme qui, chacun de son côté, avait cependant déjà tout pour être heureux.

Dix ans après « les Ombres errantes », qui lui a valu le prix Goncourt et qui est le premier tome de son interminable saga « le Dernier Royaume », Pascal Quignard en publie le volume 7, intitulé « les Désarçonnés » (Grasset) ; ceux qui, comme l’auteur, sont atteints de ce que les psychanalystes appellent la dépression originaire et qui demandent de repasser par la case départ.

Il faudra attendre octobre pour découvrir « 14 » (Minuit), qui signe le retour de Jean Échenoz – prix Goncourt en 1999 pour « Je m’en vais » – à la fiction pure. Le récit commence avec le départ de cinq hommes pour la guerre ; une femme attend le retour de deux d’entre eux mais nul ne sait qui va revenir, quand et comment.

On ne sait pas non plus grand-chose du nouveau roman de Patrick Modiano, évidemment prix Goncourt en 1978 pour « Rue des boutiques obscures », sinon qu’il s’intitule « l’Herbe des nuits » (Gallimard), qu’il s’attache à la mémoire de faits qui remontent aux années 1960, alors que le narrateur avait été proche d’une jeune femme mêlée à une affaire criminelle.

MARTINE FRENEUIL

Source : Le Quotidien du Médecin: 9155