THEATRE - « Le Fond de l’air effraie », de Bruno Coppens

Un charme blagueur

Publié le 06/06/2012
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Crédit photo : LOT

BRUNO COPPENS est très sympathique. Il a des airs de vieil adolescent. S’il ne répétait pas sans cesse qu’il a 50 ans, on le penserait plus jeune. Sur le plateau de la Pépinière, il est accompagné d’un musicien, Pierre Poucet. Son complice, son partenaire : il joue, lui aussi, et cela donne à ce petit spectacle sans prétention aucune une dynamique séduisante.

Ceux qui prétendent que Bruno Coppens est un héritier direct de Raymond Devos exagèrent un peu. Il est exact que cet artiste belge aime jouer avec les mots. Mais il va du côté des jeux un peu convenus. Voyez les titres de ses spectacles : « Ma déclaration d’humour », « Ma terre happy » et enfin celui qui nous occupe : « le Fond de l’air effraie ».

C’est assez gamin comme esprit ! Mais ce n’est pas désagréable. On ne déteste pas du tout la petite heure et quart que l’on passe avec lui. Au début, pour plaisants que soient le ton, la présence de Coppens et de Poucet, on trouve les textes un peu faiblards. Mais au fil de la représentation, ce fantaisiste très connu dans son pays, la Belgique, comme dans de grandes zones francophones, au Canada ou en Afrique – il a même fait du « off » à Avignon, bien sûr ! – trouve ce qui fait sa personnalité particulière. Il se dégage des textes eux-mêmes pour aller vers plus ludique encore.

Il a le sens du public. Il invente des jeux et des jeux de mots avec l’assistance qui est charmée. Il y a là quelque chose de très bon enfant qui rafraîchit. Et quelques véritables trouvailles, soulignons-le.

Éric de Staercke met en scène le spectacle dans lequel la musique et les chansons ont une belle part. Cela se donne à 19 heures. Idéal à l’approche de l’été.

Pépinière Théâtre, à 19 heures du mardi au samedi (tél. 01.42.61.44.16). Durée : 1 h 15.

ARMELLE HÉLIOT

Source : Le Quotidien du Médecin: 9137