Survivance de temps obscurs, comme il doit y en avoir bien d'autres en Russie, les internats neuropsychiatriques accueillent des malades psychiques, mais aussi des orphelins (ou enfants placés sous la protection de l'État) jugés difficiles. Ces derniers sont alors privés de leurs droits civiques, ce qui les empêche de fonder une famille ou de gagner un salaire. Sauf à entamer une procédure judiciaire, qui implique une expertise médico-légale, démontrant qu'on est capable de vivre « dehors ».
Dans « Manuel de libération », Alexander Kuznetsov filme le quotidien des pensionnaires d'un de ces internats, en Sibérie, et le combat de deux jeunes filles, Yulia et Katia, pour y échapper. L'établissement n'est pas un bagne, il y a des sorties, et le directeur s'efforce d'agrémenter la vie quotidienne. Mais les jeunes pensionnaires ont besoin de l'espoir de ne pas y passer le reste de leur vie.
Le réalisateur dit filmer « la machine étatique et, face à elle, la fragilité et la force de ceux qui tentent de résister ». Il le fait à travers des jeunes gens émouvants et un véritable suspense. Yulia et Katia vont-elles obtenir leur émancipation ? Leur attente devient celle du spectateur…
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