Courrier des lecteurs

Fatôme ne convainc pas

Publié le 29/09/2023
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Le directeur général de l’Assurance-maladie, Thomas Fatôme, a accordé un entretien exclusif au Quotidien. Consultation à 30 euros, fin du contrat d’engagement territorial, nouvelle méthode de négociations, il a partagé des pistes pour la reprise des négociations conventionnelles, loin de convaincre nos lecteurs sur notre site internet.

Soyons francs, avec le système actuel et le déficit de médecins, il y a des centaines de Français qui meurent car non ou mal pris en charge. C'est le résultat des actions des divers ministres de la Santé et des directeurs de la Sécu depuis 20 ans. Fatôme, c'est la poursuite de ces actions.

Jean Jacques L_1

Le manque de médecins installés, actifs, est têtu ! Ça manque partout, à l’hôpital, dans toutes les spécialités, en ville et en campagne. Toutes les stratégies et entourloupes qu’ils pourront trouver n’y changeront rien car faire peser le manque de médecins sur ceux qui restent et en plus sans les payer à hauteur de la charge mentale, ne fera qu’aggraver la situation en faisant fuir ceux qui pourraient s’installer !

Docjimo

Ce monsieur ne comprend pas qu'une convention c'est un accord accepté par deux parties, et non pas un salariat déguisé. Ce monsieur ne comprend pas que les médecins peuvent signer ou non la convention, et s'en détacher. Et que ce qu'il fait n'est pas un refus de nous payer plus, mais de rembourser plus. Rembourser plus des gens qui ont cotisé encore plus. Si on passe à 50 euros, il aurait plutôt le devoir de suivre.

Foudupuix

Ce discours est inutile et agaçant. J'ai compris depuis longtemps que les MG libéraux seront remplacés par les MG salariés. Avant de partir à la retraite, je continue à me battre pour les jeunes en cours de carrière car, eux, ils devront ramer jusqu'à leur retraite.

Asymptômatix

« Tout est nombre, tout est semblable », disait Pythagore. Le savoir de nos grands gouvernants pourrait se réduire à la formule « glucose = C6H12O6 = fructose = > glucose = fructose », cela dans leurs politiques comptables, en oubliant que la « matrice » n’est pas la même. Les généralistes crient au scandale de la distribution de leurs fonctions, notamment aux infirmiers, qui en échange d’une formation accélérée, peuvent devenir médecin à la place du médecin. M. Fatôme dit : « Ce qui est en jeu, c’est notre capacité, de part et d’autre, à proposer des solutions nouvelles ». Visiblement, on est mal barré dans le catastrophisme de la seule solution utilisée, sauf si on veut aller vers un nivellement par le bas, et cela dans tous les domaines. C6H12O6 = C6H12O6 ? Vraiment M. Fatôme ?

Yves a

Honnêtement je n’ai plus le courage de lire ou d’écouter ce genre d’exposé qui n’aboutira à rien au final. La politique de soins est chaotique actuellement et s’ensuivra la démission des soignants épuisés et fatigués d’entendre le même refrain.

Maud_1

Toute entreprise du CAC 40 ou la moindre start-up est bien loin de ces considérations… Le marché : « On manque de médecins en France, du fait de décisions prises par nombre d'irresponsables dans les Seventies (CNAM, Ministère, Ordre & Syndicats) et, grâce à eux, la France est un Désert Médical… » … La solution proposée par "Fantôme"… : « On prend les mêmes, et on recommence »… On vit vraiment dans un monde merveilleux, où l'incompétence, partagée entre "gens de bonne volonté" se permet de donner des leçons aux officiers de santé corvéables, critiquables et ponctionnables à merci… Ce marché, ce sont nos start-up individuelles, appelées Médecine libérale… Or, toute start-up performante sait qu'elle se doit d'être agressive et indépendante pour réussir…

DocJCA

On voit bien que M. Fatôme reste figé dans son attitude de défiance vis-à-vis des médecins libéraux ; reprendre les négo avec celui qui a été à l'origine en grande partie de l'échec des dernières négo par son mépris affiché est une erreur ; avoir en plus de ça, la femme du ministre de la Santé a ses côtés est simplement inadmissible eu égard au statut de la CNAM, bafoué par un décret signé à la va-vite le soir même de la nomination du nouveau ministre… Le décor est planté ! Le nouvel échec annoncé, parce que nous ne sommes pas les employés de M. Fatôme ni de personne d'autre et qu'un médecin n'a pas vocation à obéir. Quant à « la quelque dizaine de médecin qui passe en S3 »… On va bientôt en reparler M. Fatôme.

Le doc

Il veut faire croire que les 30 euros seraient une avancée substantielle après s'être fait recadrer pour avoir ulcéré les médecins. Si je regarde au-delà de nos frontières 30 euros ce serait presque deux fois moins que nos confrères ! Il est vrai que la France est un pays pauvre… On pouvait prévoir que la médecine bradée n'intéresserait que ceux pour qui un mi-temps (un passe-temps ?) était satisfaisant. Pour moi, des rentiers ou des jobs d'appoint lorsque le conjoint (ou la conjointe) vous assure un statut social digne de 10 ans d'études. Maintenant plus rien à prévoir, car la pénurie est là et il va falloir payer la rareté, comme on a dû payer les soudeurs américains de nos EPR défaillants ! Ce qui est rare est cher… Sauf pour la médecine socialisée voire "communistémisée". Une crise sévère s'annonce si les cacahuètes n'attirent plus les jeunes et découragent les vieux.

Daniel G_43

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Source : Le Quotidien du médecin