Dans le domaine de la communication scientifique, des orateurs précisent que leur exposé et diapositives ont été faits par l’IA ; des chercheurs font des comptes rendus de réunion avec cet outil ; des auteurs l’utilisent pour écrire leurs articles. Plutôt que d’être étonnés, nous devons tous utiliser l’IA. Un apprentissage est nécessaire pour l’interroger (faire une requête appelée prompt), détecter des hallucinations (informations fausses), et gérer un jargon propre à l’IA.
Une recherche documentaire optimisée
Pour se documenter, des outils permettent de questionner des bases comme Scopus. Pour PubMed, il ne sera plus nécessaire d’utiliser un thésaurus comme le MeSH. D’autres outils permettent d’archiver les PDF des articles qui nous intéressent et de créer des résumés adaptés à nos besoins (dans la langue de notre choix). Nous pouvons même archiver ces résumés sur nos smartphones pour les écouter plus tard.
Des documents pédagogiques de qualité
Enseignants, formateurs, agences de communication vont optimiser leur temps de travail. Préparer des matériels pédagogiques, des présentations, des vidéos, des supports divers devrait être facilité. Des enseignants, grâce à l’IA, ont même ajouté des informations pertinentes qu’ils avaient omises sur une première version. Il sera possible de générer des réponses pour des assistants virtuels qui répondront à des questions d’étudiants. Les illustrations, infographies, images de bonne qualité sont obtenues en quelques secondes. Mais des images virtuelles peuvent souvent tromper et nous devrons être vigilants.
Le style des documents écrits avec l’IA est meilleur que le style habituel des chercheurs. L’IA sait produire un style scientifique précis, clair et bref alors que les chercheurs ont parfois un style littéraire.
Incontournable pour écrire des articles
Dans le domaine des revues de la littérature, des expérimentations ont comparé trois stratégies de rédaction : chercheurs seuls, IA seule ou combinaison chercheurs + IA. Sous réserve de fournir des citations récentes à la machine, la troisième stratégie a montré sa supériorité. Dans le domaine des articles de recherche, l’IA a déjà sa place : écriture des méthodes à partir d’un protocole de 30 pages ; choix et adaptation des tests statistiques ; mise en forme automatique des citations selon le style de la revue ; elle aide à identifier des revues et les questionner sur leur intérêt pour le sujet ; l’IA suggère des titres, des points essentiels et des mots-clés. Écrire des résumés devient facile, à condition de donner quelques instructions à l’outil selon le lectorat, un résumé scientifique ou vulgarisé pour le public, voire pour les malades. La lettre de soumission, écrite par l’IA, sera adaptée à la revue.
La survie des revues scientifiques
Les revues ont adapté leurs instructions aux auteurs : les outils d’IA ne peuvent pas être coauteurs d’articles ; les chercheurs peuvent utiliser l’IA à condition d’être explicites ; ils doivent décrire l’intervention de l’IA dans les méthodes ou dans des suppléments électroniques. Ils peuvent ajouter en annexe les prompts utilisés. La détection des similitudes pour identifier le plagiat est facilitée. Mais d’autres outils améliorent le paraphrasage pour échapper aux détecteurs de similitudes.
Il n’est pas éthique d’utiliser l’IA pour faire des avis de lecture de manuscrits soumis à des revues (certains le font). Ces manuscrits soumis sont un matériel confidentiel et non validé que les outils d’IA pourraient intégrer dans leurs corpus d’informations.
Assister les rédacteurs professionnels
Toutes les étapes de la fabrication et du développement clinique des produits de santé ont intégré l’IA. Les agences des produits de santé ont publié des recommandations sur l’usage de l’IA. Les rédacteurs médicaux l’ont intégrée pour préparer des dossiers d’enregistrement soumis aux agences. L’IA écrit des notices d’utilisation des médicaments pour les patients.
Tout n’est pas si merveilleux
L’IA détruit des métiers et en crée d’autres. Elle ne fait que régurgiter ce qu’on lui a donné, sans réflexion. Nous devons rester mobilisés l’IA seule ne pourra jamais remplacer notre expertise. Mais je ne sais pas si la machine dépassera l’intelligence humaine.
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