Longtemps attendue, finalement arrivée. La lettre de cadrage politique des négociations conventionnelles a été adressée par Aurélien Rousseau, en début de semaine, au directeur de l’Assurance-maladie. Le lancement de ce nouveau round – crucial pour l'avenir de la médecine de ville – est imminent. Les syndicats de praticiens libéraux sont dans les starting-blocks et déjà le ministre de la Santé réclame une issue positive. « Nous ne pouvons pas collectivement nous permettre un second échec », affirme-t-il dans nos pages. Difficile de ne pas faire le parallèle avec la précédente négo, qui avait débuté il y a tout juste un an avec une lettre de cadrage de François Braun, mais avait finalement capoté en février 2023. Le dialogue sera-t-il plus fructueux ?
On se souvient des syndicats quittant ensemble la table de la Cnam, en réclamant des gages sur les revalorisations. Mais la donne a changé. Le ministre de la Santé comme le directeur de la Cnam ont acté que le tarif de 26,50 euros du règlement arbitral n’était qu'une « étape ». Si la consultation à 30 euros n'est pas officiellement entérinée, Aurélien Rousseau juge cette question « centrale », tout en excluant un C à 50 euros, qui « épuiserait » les ressources de l’Assurance-maladie. Le contrat d’engagement territorial, chiffon rouge, a été remisé, Aurélien Rousseau estimant que cette dynamique est « déjà en marche ». Et pas question que les initiatives parlementaires entravent le dialogue conventionnel. En guise de contreparties, le locataire de Ségur préfère mettre l’accent sur « la pertinence des actes et des prescriptions », à négocier.
La nouvelle feuille de route répondra-t-elle aux attentes fortes des médecins libéraux, qui ne sont pas épargnés par l'inflation ? La grève a en tout cas montré leur détermination à se faire entendre. Le changement de ministre, la nouvelle méthode promise (plus transparente), une lettre de cadrage « courte et ciblée » sont-ils les gages d'un futur accord ? Certains syndicats – dont MG France – ont accueilli la lettre de cadrage comme un premier signe d'apaisement. Mais il faudra des réponses à la hauteur du ras-le-bol…
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