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[INFOGRAPHIE] Votre top 5 des évolutions devenues indispensables à votre exercice

Publié le 24/12/2015
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Crédit photo : phanie

Les innovations et évolutions en santé sont nombreuses, surtout à l’heure de la révolution numérique. Mais dans la masse des nouveautés toutes ne parviennent pas à se faire une place durable dans le cabinet ou la sacoche du généraliste. À travers un sondage, Le Généraliste vous a donc demandé de classer, parmi plusieurs évolutions plus ou moins récentes, celles qui étaient devenues les plus indispensables à votre exercice. Votre top 5 montre l’influence du boom informatique sur votre pratique. Des changements souvent pour le mieux mais quoi qu’il en soit souvent obligatoires pour le généraliste de 2015.

En tête des évolutions les plus indispensables à votre exercice vous avez classé le logiciel de prescription (60%).  En 2008 une enquête de l’Association pour l’Informatisation Médicale (APIMA) estime à 70% le nombre de médecins qui utilisaient un LAP. À l’époque déjà lors d’une table ronde, la HAS se demandait,  « comment les médecins vont-ils être incités à acheter les logiciels certifiés ? », « faut-il réfléchir à un intéressement par l’Assurance Maladie ? ». Sept ans plus tard, les réformes et décrets ont réglé ces questions installant un peu plus les LAP dans le paysage des médecins généralistes. En 2011, un des indicateurs de la ROSP pour l’organisation du cabinet et la qualité des services est l’utilisation d’un logiciel d’aide à la prescription certifié. En novembre 2014 un décret rend obligatoire la certification des LAP par la HAS. Fin 2014, la HAS déclarait 39 logiciels certifiés, un nombre qui était déjà passé à 56 début 2015.

Cette évolution va de pair avec l’informatisation des cabinets, tout comme la carte vitale qui apparaît en troisième position du classement (50%). Lancé en 1998 le programme SESAM-Vitale fait naître les feuilles de soins électroniques et l’informatisation des cabinets qui se fait alors à marche forcée et incitée financièrement par l’Assurance Maladie. Un an plus tard 70% des médecins sont équipés. En 2012 un avenant instaure l’obligation de la télétransmission, intégrée aussi comme indicateurs de la ROSP.

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Innovation moins récente que les autres du top 5, le matériel à usage unique n’en resta pas moins essentiel à l’exercice du médecin traitant puisqu’il arrive en deuxième position du classement (54%). C’est vers la fin des années 50 qu’on voit fleurir la notion d’usage unique stérile, mais elle se généralise plus largement dans les années 70. En 1994, une circulaire définit que le matériel à usage unique ne doit pas être réutilisé et trois ans plus tard il est recommandé de préférer du matériel à usage unique plutôt que matériel réutilisable. Des recommandations répétées par la HAS sur « l’hygiène et la prévention du risque infectieux en cabinet médical » en 2007.

Contrairement au matériel à usage unique, l’apparition du smartphone n’a pas ébranlé que le monde médical. Son arrivée dans les poches et les sacoches des généralistes est très récente mais il n’a pas mis longtemps à devenir indispensable. Il arrive en quatrième position de l’enquête, outil essentiel pour 46% d’entre vous. L’ascension des téléphones connectés a été fulgurante, en 2010 30% des généralistes en possédait un alors qu’en 2013 ils étaient 79% (étude Cessim). Au-delà de l’usage fréquent pour consulter sa boîte mail, naviguer sur internet ou rechercher les coordonnées d’un confrère, les généralistes sont aussi passés aux applications. D’après le Cessim sont jugées utiles à la pratique les applications spécifiques à certaines pathologies (61%), les bases de données de médicaments (76%) ou encore celles qui donnent accès aux recommandations officielles (68%).

L’enquête ne nous dit pas si les généralistes détenteurs de smartphones s’en servent aussi comme GPS mais voilà une autre évolution démocratisée dans les années 2000 qui est rapidement devenue indispensable au monde médical. Classé en cinquième position, le GPS est considéré comme outil indispensable par 40% des répondants à l’enquête. Allié du médecin traitant quand il est sur les routes il devient instrument obligatoire dans certains cas. Des organismes comme SOS Médecins Bordeaux explique par exemple que grâce au système GPS l’activité des médecins est identifiée en temps réel ce qui permet de les orienter en fonction des besoins.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr