Vers une reconnaissance de l’électrosensibilité ?

Publié le 17/04/2014

Pour la première fois, un homme souffrant d'électrosensibilité s'est vu accorder une aide financière pour sa pathologie par la Maison départementale des personnes handicapées de l'Essonne, a-t-on appris jeudi auprès du . "C'est un premier pas", estime Sophie Pelletier, coresponsable du Collectif des électrosensibles de France. "D'autres personnes avaient déjà obtenu le statut de travailleur handicapé en raison de leur électrosensibilité, mais recevoir une subvention pour acheter du matériel de protection, à notre connaissance, c'est une première."

L’homme a qui cette aide a été octroyée à 32 ans et vit dans le sud de l'Essonne. Ne supportant plus les ondes de télécommunications, il est en arrêt maladie. Ses problèmes semblent avoir commencé à la suite d'une exposition dans le cadre de son travail à un appareil gérant des champs magnétiques. Avec cette subvention, le jeune homme a prévu de s'acheter des instruments de mesure, du tissu de protection pour ses vêtements, un baldaquin afin de protéger son lit la nuit ou encore un logiciel de reconnaissance vocale pour ordinateur.

C’est peut-être un premier pas dans la reconnaissance de l'électrosensibilité, à ce jour pas officiellement classée comme une maladie et toujours objet de controverses entre experts. En juin 2013, le gouvernement a annoncé qu'il pourrait mettre en place une "surveillance sanitaire" autour de ce phénomène. Fin mars, une femme souffrant d'électrosensibilité s'était réfugiée pendant une dizaine d'heures au sommet d'une grue à Antony (Hauts-de-Seine) afin de demander un relogement adapté à son état de santé. Auparavant, l’Assemblée Nationale a voté un projet de loi limitant les expositions aux champs électromagnétiques. Il y a trois ans, un sondage estimait que près du tiers des généralistes avaient déjà rencontrés ce type de plaintes auprès de patients.


Source : lequotidiendumedecin.fr