Etats généraux de la bioéthique, où est le patient dans le système de soins ?

« Nous ne l’avions pas prévu », reconnaît Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) et responsable des États généraux de la bioéthique. Mais depuis l’ouverture au public notamment par l’intermédiaire d’un site web, un thème inattendu émerge, à côté des dossiers largement médiatisés comme la PMA ou de la fin de vie, à savoir la place du patient dans le système de soins. Outre les critiques du système et son manque de moyens, les Français s’inquiètent des nouveaux outils technologiques. Mais comment mesurer leur opinion au-delà des militants encartés dans les associations ? Pour contrer ce danger, plus de 180 évènements ont été organisés par les espaces de réflexion éthique. Le recueil des opinions s’effectue également lors d’audition où s’expriment associations, sociétés savantes et grandes institutions. Un comité citoyen composé de 22 membres est enfin censé refléter la société civile dans sa diversité. Il sera à l’origine de trois rapports, le premier sur les États généraux, les deux autres sur « Fin de vie et suicide assisté », et « Génomique en population générale ». Avant la remise d’un rapport programmé fin mai-début juin à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques et aux ministres en charge de la Santé et de la Recherche, les Français n’ont donc plus qu’un mois pour apporter leur contribution. À vos souris !