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La FHP demande une augmentation de 10 % des tarifs en 2021

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Publié le 10/09/2020
FHP

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Crédit photo : Crédit : Benjamin Azogui

Financer les revalorisations salariales actées dans le Ségur de la santé sans augmenter les tarifs des cliniques relève de la mission impossible, a constaté Lamine Gharbi, le président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) dans une conférence de presse ce jour. Pour l'année 2020, un financement intégral a été annoncé par le gouvernement. Mais les établissements n'ont pas encore reçu les fonds. Un accord de branche doit d'abord être finalisé. La revalorisation accordée aux soignants du secteur est d'ailleurs inférieure à celle obtenue par ceux du secteur public. L'enveloppe s'élève à 160 euros net au lieu de 183 euros pour les hôpitaux publics. Cette progression représente une hausse de 13 % de la masse salariale sur une année pleine. Pour financer ces revalorisations, une augmentation de 8 % des tarifs hospitaliers est nécessaire. Pour tenir compte des besoins d’investissements et de la progression des tarifs envisagée avant la pandémie dans le cadre de l'Ondam pluriannuel, c'est donc une augmentation de 10 % des tarifs qui est attendue par l'hospitalisation privée en 2021. Le PLFSS 2021 reprendra-t-il cette demande ? Elle n'est en tout cas pas la seule exprimée par la FHP. « Ce n'est pas le moment », s'exclame Lamine Gharbi en pleine crise sanitaire de mener à bien la réforme du financement des cliniques psychiatriques et des établissements de soins de suite et de réadaptation (SSR) engagée depuis de nombreuses années. « Aucune simulation n'a encore été finalisée pour les établissements concernés », poursuit Lamine Gharbi avec le risque de déstabiliser les établissements qui ont fort à faire face au rebond constaté de l'épidémie. À la différence des mesures prises au printemps dernier qui ont entraîné l'annulation de 30 000 interventions pour le cancer, la déprogrammation des interventions « n'est pas souhaitable car elle serait non justifiée sanitairement ». En tout état de cause, si cette mesure s'avère indispensable, il « faudra alors indemniser immédiatement les chirurgiens libéraux », ce qui n'a pas été le cas au cours des derniers mois.


Source : lequotidiendumedecin.fr