Covid-19

Après l’avis de la HAS, le gouvernement s’oppose à la réintégration des soignants non vaccinés

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Publié le 22/07/2022
La HAS s’est déclarée ce vendredi 22 juillet favorable au maintien de l’obligation de vaccination contre le Covid-19. Dans la foulée, le ministre de la Santé a donc indiqué qu’il suivrait l’avis des autorités scientifiques.

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Saisie par le ministre de la Santé sur la question, la Haute Autorité de santé (HAS) s’est déclarée ce vendredi 22 juillet « favorable au maintien de l’obligation de vaccination contre le Covid-19 des personnes exerçant dans les établissements de santé et médico-sociaux ».

Dans son avis, la HAS met en avant le grand nombre actuel de contaminations en France, lié au lignage BA.5 du variant Omicron, et s'inscrit contre l'argument qui voudrait que les vaccins n'ont plus d'intérêt sur le plan collectif.

Même si les vaccins ont perdu de leur efficacité contre les contaminations, celle-ci n'a pas totalement disparu, en particulier dans les mois qui suivent une dose de rappel, juge l'autorité. L'obligation d'être vacciné favorise donc « une meilleure protection des personnes soignées ou accompagnées, au premier rang desquelles les plus vulnérables », conclut la HAS. « Les données ne sont pas de nature à remettre en cause aujourd'hui cette obligation vaccinale », estime donc la HAS.

Les syndicats réunis la semaine prochaine sur le sujet

Cet avis intervient alors que ces dernières semaines ont été marquées par une recrudescence de débats, en particulier dans la sphère politique, sur l'opportunité de réintégrer les soignants non vaccinés qui se voient interdits d’exercer. Dans ce contexte, l'avis de la HAS revêt une grande importance car les parlementaires ont  décidé jeudi qu'une éventuelle réintégration des soignants interviendrait dès que l'autorité donnerait son accord.

Face aux demandes pressantes d’une partie des acteurs politiques, François Braun avait indiqué qu’il suivrait l’avis des autorités scientifiques. « L'Académie de médecine, le conseil scientifique et la Haute Autorité de santé ont un avis convergent (...) il est négatif » et « on suit l'avis des scientifiques », a déclaré le ministre en déplacement en Seine-et-Marne. Comme il l’avait également promis, il a néanmoins précisé qu'il réunirait « dès le début de la semaine prochaine les organisations syndicales pour leur expliquer la situation »

(avec AFP) 


Source : lequotidiendumedecin.fr