Politique de santé

Assistants médicaux, accès aux soins, patients en ALD… Macron et Borne maintiennent leur cap santé

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Publié le 26/04/2023
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Dans deux interventions les 25 et 26 avril, le président de la République et sa Première ministre ont tous deux rappelé leur cap en matière de santé… sans faire de grande annonce.

Crédit photo : VOISIN/ PHANIE

La santé est le « troisième pilier » de la feuille de route présentée par Élisabeth Borne ce 26 avril, à l’issue du Conseil des ministres. Un sujet « au cœur des préoccupations de tous nos concitoyens », à l’instar notamment de « la question de l’accès aux soins », qui « inquiète les Français ».

La Première ministre a indiqué que le gouvernement a « beaucoup investi depuis six ans dans la santé, notamment à travers le Ségur de la santé ». Mais aujourd’hui, il faut accélérer, « sans attendre la levée du numerus clausus ».

Une PPL sur l’accès aux soins en juin

Élisabeth Borne a rappelé les mesures déjà connues : 6 000 assistants médicaux supplémentaires fin 2024 pour libérer du temps médical aux médecins ; proposition de médecin traitant aux 700 000 patients en ALD par l’Assurance maladie ; généralisation du Services d’accès aux soins (SAS) pour désengorger les services d’urgence ; 2 000 places supplémentaires en IFSI dès la rentrée prochaine ; ou encore la possibilité pour les agences régionales de santé (ARS) de déroger aux règles nationales. Et une prise en compte des Conseils nationaux de la refondation (CNR) dans les territoires, avec des mesures adaptées…

La Première ministre a également indiqué que le Parlement débattra d’une proposition de loi « Santé et territoires » en juin pour « garantir l’accès aux soins à chacun, où qu’il vive ». Il s’agit vraisemblablement de la PPL portée par Frédéric Valletoux (Horizons – majorité présidentielle), qui viserait notamment à réguler l’installation des médecins spécialistes.

Macron opposé à la coercition

La veille, en visite dans la maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) universitaire de Vendôme (Loir-et-Cher), le président de la République a érigé ce mode d’exercice comme « idéal-type », face à un système de santé qui arrive « au bout d’un modèle ». Il s’agit donc pour Emmanuel Macron de poursuivre les « délégations d’actes » pour permettre aux infirmiers, sages-femmes, pharmaciens, orthoptistes ou kinésithérapeutes de réaliser « des actes qui sont aujourd’hui faits par un médecin ».

Le chef de l’État s’est aussi montré clair sur la liberté d’installation, affirmant : « je ne crois pas à l’option coercitive », ajoutant : « nous avons besoin de garder le système incitatif ». Pour lui, une solution pour cela serait de systématiser dès cet été les conseils de la refondation territoriaux, à l’échelle des 1 200 bassins de vie du pays.


Source : lequotidiendumedecin.fr