Confier à la région un rôle en matière de santé, c’est reconnaître à la santé un rôle majeur dans l’avenir du territoire. L’Etat fixe le cap, est garant de la lutte contre les inégalités. Des opérateurs vont ensuite agir. Les ARS devraient être rattachées aux Régions et couper le cordon avec l’Etat. Une alliance entre la Région et l’agence régionale de santé doit être envisagée. Il faut une autorité politique et pas symbolique qui gouverne le système de santé en région. Le suffrage universel ouvre des choix, des projets portés par la Région. Pour éviter que l’ARS ne devienne une instance politique de régulation, le président de Région et le ministre de la Santé nomment conjointement le directeur de l’ARS avec la signature d’une feuille de route. Il ne sera plus ensuite révocable. Ce qui évite toutes les pressions politiques. Ce serait un des moyens de réduire les inégalités de santé. On observe une différence d’espérance de vie de sept ans chez les Franciliens qui vivent pourtant au sein d’une région très riche, dense en infrastructures. Huit millions de Français n’ont pas accès aux soins. Cela pose pour le moins question. On n’en a pas pour nos 200 milliards d’euros investis chaque année. Le premier sujet évoqué par les gilets jaunes a d’ailleurs été la santé. La thématique des territoires doit être intégrée dans une problématique plus locale et dans une logique de santé globale et pas seulement d’offre de soins. On n’a jamais autant parlé de territoire. On n’a jamais aussi peu fait avec les territoires. On recentralise en fait fortement le système de santé.
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