Face au regain de l'épidémie de Covid-19, « la priorité est de comprendre le nouveau variant et de préparer la campagne de vaccination », a jugé la présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars,) Brigitte Autran, dans une interview à Libération mercredi 23 août.
Un nouveau variant, BA.2.86, membre de la famille Omicron, est surveillé attentivement par l'OMS en raison d'un « plus grand nombre de mutations » le rendant « susceptible d'évoluer de façon plus importante et de se répandre plus facilement », a-t-elle rappelé. « Il a été détecté au Danemark, en Israël et aux États-Unis, mais il n'est pas encore présent en France », a ajouté la présidente du Covars.
Trois vaccins disponibles en automne
Quant au variant EG.5.1, surnommé Eris par certains scientifiques et découlant de la branche XBB.1.5, « nous n'excluons pas qu'il devienne majoritaire » mais « nous n'avons pas de signes d'une gravité particulière », a-t-elle déclaré. « Et les premières données scientifiques suggèrent qu'il est sensible aux nouveaux vaccins qui seront disponibles au début de l'automne ».
Pour la campagne de vaccination, trois vaccins seront disponibles et « proposés aux populations à risque », à savoir : « deux vaccins à ARN messager mis au point pendant le printemps par les laboratoires Pfizer et Moderna ainsi qu'un vaccin aux particules recombinantes, développé par Novavax en suivant les préconisations de l'OMS ». En effet, pour « mieux affronter la période hivernale », l'OMS a préconisé en juin la mise au point de vaccins ciblant le variant alors le plus répandu, XBB.1.5.
Réajuster le système de surveillance
Interrogée sur un retour du port du masque obligatoire, Brigitte Autran a estimé qu'« il sera envisagé si on repassait dans une phase épidémique intensive, mais pour l'instant on n'en est pas là ».
Quant au système de surveillance du Covid, allégé et actuellement « proche de celui de la grippe », il est prévu que « pendant l'automne, (...) le système soit réajusté pour faire face de manière optimale à une amplification des risques », a-t-elle précisé. La France étant sortie du cadre législatif de l'urgence sanitaire, « les mesures telles que les prescriptions et les remboursements ou encore le séquençage de tests se déploient par paliers ».
Brigitte Autran rencontrera le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, cette semaine, a-t-elle aussi indiqué à nos confrères de Libération.
(avec AFP)
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