Débat Hamon-Valls : les candidats d'une même voix sur la prévention et la santé environnementale

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Publié le 26/01/2017
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Crédit photo : Capture d'écran TF1

On s'attendait à un débat musclé et il n'en a rien été. En tout cas, sur la santé, les finalistes de la primaire du PS étaient plutôt à l'unisson, mercredi 25 janvier, lors du dernier débat. Benoît Hamon et Manuel Valls ont insisté sur l'importance de la prévention pour limiter les dépenses de santé et sur l'urgence de la situation environnementale, avec de visu, l'épisode de pollution qui sévit sur le territoire depuis quelques jours. 

Interrogé tout d'abord sur la dépense sociale, Benoît Hamon a salué le travail de Marisol Touraine pendant 5 ans, dans "un ministère compliqué". "Aujourd'hui, continuer à avoir un haut niveau de protection sociale et de prise en charge des patients avec des contraintes de réduction des déficits, c'est compliqué", a-t-il souligné. Une déclaration sur laquelle Manuel Valls n'a pas rebondi.

Les deux anciens ministres ont évoqué ensuite le rôle de la prévention, un moyen selon eux de réduire, à terme, les déficits. "Une vraie maîtrise de la dépense sociale passe par la prévention et il faut lui donner plus de moyens. On fait trop de curatif en France", lance Manuel Valls, bientôt rejoint par Benoît Hamon, qui prône aussi une meilleure prévention, en particulier par le sport, son cheval de bataille. "Je souhaite que l'activité physique, même légère, qui permet d'éviter certains cancers, les problèmes de diabète (...) soit remboursée par la sécurité sociale et qu'un grand "plan sport santé" soit lancé à l'école, au lycée, dans les administrations, les entreprises", a-t-il expliqué. Sur la prévention, pas de désaccord, donc : "Cela ne sert à rien de chercher des différences entre nous sur ce sujet-là", affirme même Manuel Valls.

Sus au diesel et aux perturbateurs endocriniens !

Un autre volet du débat était consacré à l'environnement. Là aussi, beaucoup de points d'accord sur la nécessité de mener une politique environnementale forte durant le prochain quinquennat. Manuel Valls a défendu le bilan Hollande et réaffirmé son souhait de sortir du diesel, qu'il qualifie de "drogue". "La santé environnementale doit être une des grandes priorités dans les années à venir", précise-t-il. L'ex premier ministre demande aussi à ce qu'il y ait une plus grande transparence sur les perturbateurs endocriniens. De son côté, Benoît Hamon, qui a beaucoup axé sa campagne sur cette question, s'est montré très ferme vis-à-vis du "lobbying incroyable" sur les perturbateurs endocriniens en Europe. "Je propose une constitutionnalisation des biens communs, afin qu'il existe une base juridique à partir de laquelle construire des politiques publiques qui financent la garantie que demain, les Français ne meurent pas à cause de la pollution ou des perturbateurs endocriniens", a-t-il martelé.

Lors de ce débat d'entre-deux tours, pas un mot cependant sur l'exercice de médecine ou sur le rôle des complémentaires, des thèmes qui avaient déjà été abordés lors des trois premiers rendez-vous du premeir tour, et qui devront être reprécisés par le candidat élu dimanche prochain pour représenter le PS à la présidentielle.


Source : lequotidiendumedecin.fr