Le comité indépendant sur l'évolution des dépenses d'assurance-maladie ne sonnera pas d'alerte… Pour la première fois depuis quatre ans, les dépenses de santé ne présentent pas – en milieu d'année – de « risque sérieux » de dérapage, selon cette instance qui appelle toutefois à « une grande vigilance », notamment sur les effets de l'inflation.
Après trois années de Covid marquées par des « dépassements » importants (entre 10 et 15 milliards par an), les dépenses de santé sont, à ce stade, en ligne avec l'objectif de 244 milliards d'euros fixé pour 2023. Dans son avis, le comité indique que le reflux de l'épidémie y est pour beaucoup, même si les « mesures d'économies » mises en œuvre sur les laboratoires de biologie et les médicaments jouent aussi.
Dépenses d'arrêts de travail sous estimées
Il reste néanmoins plusieurs ombres au tableau, à commencer par la « forte dynamique » des arrêts de travail, dont le coût « apparaît d'ores et déjà sous-estimé d'environ 300 millions ». « Le contexte d'inflation élevée » est aussi une autre source d'inquiétude car il risque de peser sur les hôpitaux, en particulier sur leur facture d'énergie, et « d'aggraver des déficits déjà en forte hausse » l'an dernier.
Dès lors, les salaires pourraient encore compliquer l'équation, alors que le gouvernement discute de possibles revalorisations avec les syndicats de fonctionnaires. Or, dans le champ de la santé, leur financement serait « difficile sans réévaluation » de l'enveloppe budgétaire d'ici la fin de l'année, prévient le comité d'alerte.
Violences sexistes et sexuelles : la Pr Agnès Buzyn se paye l’Ordre pour avoir « trop souvent protégé » les harceleurs
La santé publique doit être la deuxième priorité du Parlement européen, selon un sondage
Pas d’écrans avant 3 ans, pas de téléphone avant 11 ans… : la commission d’experts propose un guide fondé sur la science
Violences sexistes et sexuelles
Comment s’enracinent les schémas de domination à l’hôpital