Politique de santé

Désengagement des médecins des CPTS : une URPS alerte sur l'ampleur du phénomène

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Publié le 20/02/2023
L'URPS ML Centre-Val de Loire et les CPTS de la région alertent, dans un communiqué de presse, sur le désengagement croissant des médecins libéraux vis-à-vis de ces structures. Principale raison évoquée par les signataires du communiqué ? L'accentuation des contraintes imposées par les différents textes conventionnels.

Crédit photo : GARO/PHANIE

L'URPS Médecins libéraux Centre-Val de Loire tire la sonnette d'alarme ! Dans un communiqué de presse auquel se sont ajoutées les CPTS de toute la région, l'instance - qui représente les médecins libéraux - met en garde le ministère, la DGOS ainsi que la Cnam sur le désamour des médecins vis-à-vis de ces structures. 

« Aujourd’hui, un appel à la désadhésion aux CPTS relayé par certains médecins entraîne un désengagement d'un nombre croissant de confrères dans de nombreuses régions ainsi que la remise en cause de projets de CPTS en cours de construction », peut-on lire dans le communiqué

Une participation aux CPTS de plus en plus contraignante

La raison évoquée par les signataires ? « L'accentuation progressive des contraintes imposées par les différents textes conventionnels » qu'il s'agisse de la convention médicale, de l'ACI CPTS ou de l'ACI MSP.

« Ce qui au départ était construit autour d’un projet de santé lié aux besoins du territoire tend à devenir aujourd’hui un outil gouvernemental imposant toujours plus de contraintes sur l’exercice professionnel, de la médecine générale en particulier », écrivent-ils. 

« Ce qui au départ était bâti de manière coordonnée entre professionnels de santé risque de se faire demain, sans médecin », alertent-ils par ailleurs. 

Alpaguant les pouvoirs publics, l'URPS et les CPTS à l'initiative du communiqué estiment désormais « qu'il est maintenant temps d'agir ».

« Soit, le déploiement des CPTS constitue comme annoncé une priorité, soit, il devient un outil imposant des contraintes croissantes aux professionnels de santé et plus encore aux médecins généralistes. Soit, nous choisissons d’assurer leur déploiement dans les meilleures conditions et avec la représentativité de professionnels la plus large, soit nous risquons demain de voir se déconstruire ce qui a mobilisé tant d’énergie à se construire », peut-on lire. 


Source : lequotidiendumedecin.fr